Commentaires. Semaine du 28 mars au 1° avril 2016 – Catherine Duval

Lundi 28 mars

(Mt 28  8-15)

Dans l’Evangile d’aujourd’hui, on voit les femmes pleines de joie mais aussi de crainte, se dépêcher d’aller porter aux disciples la nouvelle donnée par les anges de la résurrection.

Or Jésus lui-même leur apparaît sur le chemin et les envoie annoncer cette résurrection.

Les récits de résurrection sont écrits selon le même schéma : d’abord crainte, et doute puis reconnaissance et envoi.

Ces récits ne sont pas des récits historiques tels qu’on emploie ce mot actuellement.
Mais ce sont des récits qu’on appelle « réels »basés sur la Foi et qui nous montrent la transformation des apôtres et des premiers témoins.

Un monde nouveau est né avec la résurrection du Christ.

Et pour nous, que signifie Pâques aujourd’hui ?  Nous croyons que Jésus est bien ressuscité.

Notre vie de chrétien est fondée sur cette affirmation. Saint Paul nous fait remarquer que, sans la Foi en la résurrection notre Foi est vaine.

Jésus-Christ est présent, avec nous, en nous.

Jésus nous permet d’affronter la vie et nous donne la force d’aimer nos frères.

Jésus est vivant. Vivons dans la Foi et la joie.

 

Mardi 29 mars

Jean 20 (11-18)

On a, dans l’Evangile d’aujourd’hui, la rencontre étonnante entre Marie-Madeleine et Jésus. Marie-Madeleine passe des larmes à la joie. Jésus lui apparaît alors qu’elle est en pleurs auprès du tombeau, si triste de la mort de Jésus. « Que cherches-tu ? »  lui demande Jésus.

Jésus avait déjà posé cette question à André et Jean au début de l’Evangile.

Jésus nous demande aussi cela. Sommes-nous prêts à répondre : « C’est Toi que nous cherchons. Nous pourrions déjà répondre comme Pierre : « A qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle »

Jésus appelle ensuite Marie-Madeleine par son nom : « Marie » et elle le reconnaît. Cette rencontre est unique et peut nous faire rêver. Marie-Madeleine sera la première missionnaire.

Jésus nous appelle aussi par notre nom et nous envoie nous aussi en mission. Saurons-nous témoigner de Lui là où nous vivons ? Pour ce la, il nous faut Le rencontrer. Il se rend présent surtout par Sa Parole   et son Eucharistie  mais aussi dans  la rencontre de nos frères et en particulier les plus pauvres.

Il demeure avec nous et nous pourrons être de vrais témoins par notre vie et parfois aussi par notre parole.

 

Mercredi 30 mars

Luc 24  (13-35)

Nous avons aujourd’hui dans l’Evangile, le récit bien connu des disciples d’Emmaüs. Ils disent « notre cœur n’était-il pas brûlant tandis qu’Il parlait sur la route ? »

Et nous, notre cœur brûle-t-il pour le Seigneur ?

Quand nous écoutons Sa Parole, Il est là, vivant avec nous. Quand nous prions, Il est présent

quand nous faisons notre oraison. Il est là quand nous essayons d’être fraternels, surtout si c’est difficile.

Ce ne sera peut-être pas le sentiment très fort de Sa présence. Cela est une grâce assez rare.

Mais nous aurons le cœur attentif à ce que le Seigneur veut de nous. Nous aurons Foi en Sa présence.

Saint Paul disait : « Ce n’est plus moi qui vis, c’est Jésus qui vit en moi »

Demandons-Lui son aide quand nous sommes tentés. Pensons à Lui quand nous  avons à être   fraternels. Tournons-nous vers Lui quand nous avons à vivre des moments difficiles.

Les disciples d’Emmaüs sont retournés partager leur Foi et leur joie avec les apôtres. Sachons partager notre foi en Jésus ressuscité. Il est notre guide et donne sens à nos vies.

 

Jeudi 31 mars

Actes des Apôtres 3 (11 -26)

Les deux textes d’aujourd’hui ont un point commun important : ils nous invitent à s’appuyer sur les paroles bibliques pour consolider notre Foi.

Saint Pierre, après le miracle de la guérison d’un infirme , s’adresse aux Juifs stupéfaits ; dans un discours fort intelligent, il leur rappelle la fin de la vie du Christ mais en la resituant par rapport aux paroles des prophètes, donnant à cette fin toute sa crédibilité. Il en profite, au passage pour les déclarer innocents, vu leur ignorance.

Jésus, devant la même incrédulité chez les disciples d’Emmaüs, qui même après l’avoir reconnu, le prenait pour une sorte de fantôme, leur rappelle toutes les prédictions des prophètes.

Cet appel à la Foi, s’adresse également à nous, qui devons nous appuyer sur les textes sacrés mais aussi sur le témoignage des saints et des martyrs pour l’approfondir et la conforter.

 

Vendredi 1er avril

Jean 21 (1-14)

Ce n’est certainement pas une erreur si Jean raconte une  pêche miraculeuse située après la Résurrection alors que Luc, par exemple raconte un épisode semblable en le situant bien avant la Passion.

Matthieu fait aussi référence à la pêche en disant à Pierre « Tu seras un pêcheur d’hommes. »

Cet épisode se situe également bien avant la Passion.

Pourquoi cette place dans l’Evangile de Jean ? Il faut noter que Jésus ne s’adresse ici qu’aux apôtres, non à la foule. Et que les filets ne «  se déchirent pas »  contrairement à ce qui se passe dans le passage raconté par Luc.

On peut penser que, avant de disparaître définitivement aux yeux des apôtres, Jésus a voulu les conforter dans leur mission apostolique, indiquant qu’ils « pêcheraient » de nombreux baptisés et qu’ils ne devaient pas redouter ce grand nombre.

Les apôtres, une nouvelle fois, ont le plus grand mal à reconnaitre Jésus physiquement., comme les disciples d’Emmaüs. Ceci pose la question de l’apparence du Christ après sa résurrection, question à laquelle il est bien difficile de répondre. Notre foi en la résurrection s’appuie sur le témoignage des apôtres qui ont témoigné avoir vu Jésus ressuscité jusqu’à donner leur vie par le martyre.