Commentaire biblique du 2 au 6 janvier 2017, par Chantal Agneray

LUNDI 2 janvier:

Tout d’abord, une très bonne année à vous tous qui écoutez RCF et une très bonne année à tous ceux que vous aimez.

L’évangile de ce lundi 2 Janvier nous parle de Jean Baptiste, Jean, celui qui baptisait dans le Jourdain, celui qui a baptisé Jésus.

Jean Baptiste avait beaucoup de succès, il avait des disciples mais son action n’a pas duré longtemps, Hérode Antipas le fera emprisonner puis décapiter.

Il ne veut pas être comparé à Jésus, il ne se dit pas prophète non plus, il parle avec force mais humilité. Il est la VOIX, il annonce le Messie, sa parole est connue, très connue :

 

« REDRESSEZ LES CHEMINS DU SEIGNEUR »

La traduction est différente selon les bibles, on trouve aussi « Aplanissez » et même « Déblayez » les chemins du Seigneur.

Cela nous invite à continuer le travail de Jean Baptiste.

Les chemins du monde sont tortueux, le livre de Machiavel est retors, malin, tous les moyens sont bons pour arriver à ses fins mais ça n’a qu’un temps…Les chemins de Seigneur sont droits, lumineux, les valeurs de l’Evangile sont le pardon, l’Amour, l’attention aux plus petits, l’avenir lui est beaucoup plus ouvert. C’est l’esprit de la loi et non pas le moyen habile de la contourner à son profit.

L’amour, l’amitié… d’ailleurs, dans la première lecture d’aujourd’hui, St Jean nous appelle ses « Bien-aimés », paroles suprêmes de tendresse entre couple et « l’anti Machiavel » continue, je cite « Le menteur n’est-il pas celui qui refuse que Jésus soit l’envoyé de Dieu ? Celui-là est l’anti-Christ »

Et Jésus lui-même : « Demeurez dans mon amour ». La voilà, la voie droite et lumineuse sur laquelle le Christ pourra avancer pour nous mener vers Dieu.

MARDI 3 janvier

Nous sommes toujours dans l’évangile selon St Jean et toujours avec Jean Baptiste qui, aujourd’hui porte un témoignage; Il déclare qu’il a vu l’Esprit descendre sur Jésus, il a vu, il a été témoin : « C’est Lui, le Fils de Dieu »

Jean Baptiste baptise dans l’eau, Jésus baptise dans l’Esprit saint. Jean est le premier à affirmer la filiation de Jésus avec Dieu. Il y aura beaucoup d’autres témoins d’actions étonnantes de Jésus, toutes les guérisons spectaculaires qui attireront les foules qui suivront Jésus, les miracles comme à Cana, les paroles surprenantes qu’Il prononcera, paroles qui s’adressent au cœur, au plus profond de ceux qui l’écoutaient. Le mot Esprit est écrit 3 fois dans le passage d’aujourd’hui. L’Esprit descend sur Jésus est écrit 2 fois et la 3ème: Jésus baptise dans l’Esprit Saint.

C’est difficile de parler de l’Esprit Saint et encore plus d’essayer de l’expliquer; il me semble que le meilleur exemple, c’est le sentiment qui s’infiltrait dans le cœur et dans l’âme des pèlerins d’Emmaüs au fur et à mesure que Jésus leur expliquait les écritures et le grand mystère de sa mort. Et arrive le grand éblouissement, tout est clair, la résurrection change tout, leur cœur qui était désespéré devient selon les termes de l’évangile « tout brûlant d’amour »

N’est-ce pas cela l’Esprit Saint ? Cet amour qui unit le Père et le Fils et par le Fils arrive aux apôtres et aux hommes encore aujourd’hui.

MERCREDI 4 janvier:

Hier, Jean Baptiste rendait témoignage à Jésus et aujourd’hui il  Le désigne comme l’ « Agneau de Dieu ». Jean se trouvait avec deux de ses disciples ; l’un est nommé : c’est André. L’autre ne l’est pas, il est possible que ce soit Jean l’apôtre.

Tous les deux vont quitter Jean Baptiste et suivre Jésus. Ils vont même connaître où Il habite.

André est si content de connaître le Messie qu’il va trouver son frère Simon pour lui annoncer cette bonne nouvelle : « Nous avons trouvé le Messie » et Jésus accueille Simon en lui donnant un nouveau nom « Tu t’appelleras Képhas » Képhas ou Pierre ou Rocher.

Quant à Jésus,  Il est tout de suite appelé Rabbi ou Maître, son autorité  est innée, elle lui vient de Dieu. Quand Il s’adresse à Pierre, Il pose son regard sur lui et ce regard suffit. Pierre, qui était un homme de caractère Le reconnaît comme maître et il Le suit. André et Pierre sont originaires de Bethsaïde mais ils ils habitent à Capharnaum, 2 villes proches l’une de l’autre autour du lac de Tibériade. Pêcheurs tous les deux, ils vont suivre Jésus mais ils n’ont pas complètement abandonné leur métier car dans le récit de la pêche miraculeuse, ce sont bien eux qui sont dans le bateau, omniprésents tout au long de l’évangile, Et Pierre sera là après la résurrection et deviendra un témoin indéfectible.

JEUDI 5 janvier:

André et Pierre sont désormais les compagnons de Jésus, peut-être Jean l’apôtre est avec eux. Et Jésus décide de partir pour la Galilée, il entraîne un nouveau disciple : Philippe du même village que Pierre et André : Bethsaïde. Philippe est tellement heureux d’avoir trouvé le Messie qu’il en fait vivement part à un ami : Nathanaël qui répond ; « De Nazareth peut-il sortir quelque chose de bon ? ». Nathanaël se reposait à l’ombre d’un figuier, arbre bénéfique pour ses fruits et son ombre  mais il se lève et lorsque Jésus le voit Il reconnaît en lui un vrai croyant, il n’y a pas de malice en lui.

Jésus reconnaît le cœur de ses interlocuteurs, ceux qui ont un cœur fourbe ne l’aimeront pas, Lui tendront des pièges et  finiront par Le condamner.

Nathanaël cœur pur, reconnaît en Jésus le Messie ; « Rabbi, c’est Toi le fils de Dieu! C’est Toi le roi d’Israël » Le contact est passé, la foi, la confiance sont là, Jésus leur annonce qu’ils verront des choses extraordinaires ; La vie de tous ces hommes dans la force de l’age est bouleversée, ils ont trouvé leur raison de vivre.

Jésus sera leur chemin selon sa parole « Je suis le chemin, la vie »

VENDREDI 6 janvier

:Plutôt que de prendre l’évangile, qui parle de Jean baptiste, que nous avons suivi tous ces jours-ci, nous nous arrêterons sur la première lettre de Saint Jean d’où sont tirées toutes les premières lectures de cette semaine. Saint Jean, l’apôtre que Jésus aimait.

Et sa lettre contient des trésors, trésors de foi, un exemple : « Dieu est lumière et de ténèbres, en Lui, il n’en est aucunes »

Tout au long de sa lettre, Jean appelle ses interlocuteurs, ceux qui liront sa missive « Bien aimés », on ne sait s’ils sont ses bien aimés de lui, Jean ou s’ils sont bien aimés tout court c’est à dire aimés de Dieu, soyez en sûrs vous êtes aimés. Quand un enfant se sent aimé, ça lui donne des ailes. Et combien de fois Jean écrit-il « Petits enfants » qui est une formule d ‘amour…

Cette lettre, nous avons la chance qu’elle nous soit parvenue et nous la faisons nôtre. Elle s’adresse à chacun d’entre nous avec des mots forts, de justice, d’amour mutuel, de foi indéfectible, de vie éternelle, de vérité.

Jean est arrivé à la fin de sa vie qui correspond à la fin du premier siècle, il écrit ses trois lettres à des communautés d’Asie mineure, il y jouissait d’une autorité et d’un prestige unique. En lisant ses lettres, on imagine bien la personnalité de Jean, pleine de compassion, de gentillesse mais aussi de sûreté de lui-même. Il a suivi le Christ, était là à sa mort, il a accueilli Marie selon la volonté de Jésus qu’Il a revu après la résurrection, il a beaucoup vécu Jean, rencontré beaucoup de personne, il a vu ses compagnons de jeunesse mourir, Pierre être crucifié, il connaît les âmes et il veut témoigner de l’amour de Dieu, amour infini, qui dépasse tout.

Et, arrivant à la fin de sa vie, Jean nous rappelle l’essentiel, gardez vous des idoles du monde, Jésus est le véritable Dieu et la vie éternelle