Commentaire biblique du 22 au 26 mai – Par Jacques Lecoq

 

Commentaire 114 RCF pour le Lundi 22 mai 2017

6ème semaine de Pâques

(Ac 16,11-15 ; Ps 149 ; Jn 15,26-16,4a)

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         Bonjour !

         L’antienne d’ouverture – ce jour – extraite de l’épitre aux Romains (Rm 6,9) en cette sixième semaine après Pâques proclame : « Le Christ, ressuscité des morts, ne meurt plus ; sur Lui la mort n’a plus aucun pouvoir ! ».

         Jn 15,26

         Jusqu’à la fin du mois nous suivons Jésus, le Seigneur, au travers de l’Evangéliste Jean.  Après nous avoir dit ( vt 17) « ce que je vous commande, c’est que vous vous aimiez les uns les autres », Jésus nous rappelle la haine du monde contre Lui et ses disciples… «  ils m’ont haï sans fondement (vt 25)

         Cette haine à son égard est haine à l’égard du Père, Celui dont procédaient sa venue, ses paroles et ses œuvres.

         Jésus ajoute  «  Quand viendra le Défenseur, celui que, moi je vous enverrai du Père c’est Lui qui me rendra témoignage ((vt 26), et vous aussi, vous rendrez témoignage, par ce que vous êtes avec moi depuis le commencement « (vt 27).

         Le récit se développe comme un procès avec le témoignage  de Jésus, Parole du Père. « Il faut que vous vous souveniez, nous dit le Seigneur, que moi je vous l’ai dit (vt 4). Souvenons-nous de l’attitude du pharisien Saul qui s’était acharné contre les sectateurs du Nazôréen en raison de son «  zèle débordant pour les traditions de ses pères (Ga 1,13s) ; selon les Actes il avait agi en «  farouche partisan de Dieu », comme ceux qui , par la suite, l’ont persécuté (Ac 22,3-5)

         Et tout cela, ils le feront par ce qu’ils n’ont jamais connu ni le Père ni moi (vt 4a).

         Ce discours les croyants devront s’en souvenir le moment venu. Le milieu de vie qui a produit ce discours d’adieu est une situation où la fidélité des croyants se trouve en péril. Cela vaut pour les paroles sur la haine du monde, mais aussi sur les paroles du Seigneur nous invitant à demeurer dans la foi et dans l’amour : le sort des sarments dépend de leur attachement permanent, ou non, à la vigne [1].

         Cet appel d’hier est celui d’aujourd’hui et de demain. Le milieu de vie qui a produit ce discours d’adieu est une situation où la fidélité des croyants se trouve en péril. Jean présente le Fils comme  la vigne dont le Père est le vigneron, et comme celui qui a reçu du Père l’amour qu’Il porte aux hommes et qu’Il leur fait connaître. Le Père est, ici encore, non seulement l’origine mais aussi le terme : la communication de son amour est sa véritable « glorification ».. (p. 207 in fine).      

 

 

 

 

Ac 16,11

         L’évangéliste Luc, notamment dans les Actes, est réputé pour l’agencement du Livre, la sélection des épisodes et leur séquence. Ce sont les «  sommaires » et les nombreux discours qui ponctuent le récit permettant de faciliter la lecture.

         En Ac 16,5 il nous est enseigné dans ce sommaire «  Les Eglises s’affermissaient dans la foi et augmentaient en nombre de jour en jour ». Nous voici conduits à voguer avec Paul vers Samothrace et Philippes en Macédoine – le deuxième voyage de Paul. Les commentateurs mettent en relief son souci de rechercher les lieux de prière des habitants en vue de leur annoncer la bonne nouvelle.

         Ainsi cette rencontre avec Lydie, marchande de pourpre et adoratrice de Dieu. Elle écoutait et le Seigneur lui a ouvert le cœur, et elle reçut le baptême.

 

         Ps 149

         Nous avons été invités à rendre témoignage en faveur de Jésus et comme Lydie, dont le Seigneur ouvrit l’Esprit, soyons attentifs à la Parole et proclamons les éloges de Dieu comme nous y convie le psalmiste. (Ps 149). Abandonnons-nous à la venue de l’Esprit Saint, Il nous enseignera à l’heure même ce qu’il faut dire, et comme nous le dit l’évangéliste Mathieu (10,18) « la fermeté des disciples face à leurs juges constituera un «  témoignage ».

 

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[1] Cf in Lecture de l’Evangile selon Jean, T III ? Xavier Léon Dufour, p. 207, éd.nov.1993.

Commentaire 115 RCF pour le Mardi 23 mai 2017

6ème semaine de Pâques

(Ac 16,22-34 ; Ps 137; Jn 16,5-11)

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         Bonjour !

         L’évangile de Jean 16,5-11

         Nous poursuivons ensemble la lecture du chapitre 16, vt 5, de l’evangile de Jean.

         Jésus parle à ses disciples :« maintenant je vais à Celui qui m’a envoyé, et aucun d’entre vous ne me pose la question: ‹Où vas-tu?›

         Les disciples savent désormais où va Jésus ( ils n’ont plus besoin de le demander) ; ils doivent comprendre ce qu’est «  la Vérité ».

Le départ de Jésus permet la venue de l’Esprit Saint. Celui-ci en premier lieu «  établira la culpabilité du monde »(vt 8).

         Jésus manifeste son retour au Père, qui fonde leur existence nouvelle dans le monde. Non seulement ce retour garantit que sa cause est celle de Dieu, mais, glorifié, Jésus comble les siens par le don de l’Esprit, grâce auquel la rencontre des disciples et du Fils est un «  voir » réciproque.

         Il n’est plus dit que Jésus vient vers les siens. Les verbes de déplacement spatial qui le concernent sont tous des verbes de départ et la direction est vers le Père (16,5.7.10.17.28) L’accent est mis sur je quitte le monde et je retourne chez « le Père ».

         L’Absent est le « Glorifié » auprès du Père. Tel est le point crucial pour la foi de la communauté et le fil rouge du Discours

         Le mode du « passage de Jésus – le cri final de la victoire (« le prince de ce monde est jugé (au verset 12) » exprime à nouveau, dans un autre langage, la montée du Fils et l’aboutissement de sa mission.

         Donner l’Esprit déborde les pouvoirs attribués traditionnellement au Messie, car Dieu seul dispose de l’Esprit Saint. L’omission de la référence au Père souligne indirectement le statut atteint par le Fils auprès de Dieu, Jésus dira au v. 15 «  tout ce qu’a le Père est mien ! »

         Le texte évoque un procès où le monde est mis en cause face à Jésus, et aussi un jugement de condamnation qui a été prononcé, non pas contre le monde, mais contre son Prince

         Le procès en cours est, a posteriori, un procès de réhabilitation ; il est aussi un appel, car le Glorifié est le Sauveur du monde.

         L’argumentation porte sur trois points : péché, justice et jugement. De ces trois termes est précisé le contenu respectif. Repris un par un, ils ne sont pas suivis d’une phrase causale (« par ce que… », mais d’une explicitation.

         « en matière de péché : ils ne croient pas en moi »

         « en matière de justice : je retourne chez le Père et vous ne m’aurez plus sous les yeux…

         «  en matière de jugement ; Le Prince de ce monde est (désormais) condamné » [1]

         Comme nous le savons la sentence a été prononcée ; le Principe de ce monde a été condamné par Dieu ; la condamnation a eu lieu lors de l’évènement de la Croix et celui qui parle est le Seigneur Glorifié, Jésus qui a traversé sa Pâque.

 

         Actes 16,22- 34

         Dans ce passage des actes à PHILIPPES en Macédoine, Paul et Silas au cours d’une prédication sont pris à parti et traînés sur la place publique, devant les chefs et jetés au cachot et le geôlier leur mit des entraves de  bois aux pieds.

         Ils furent libérés miraculeusement  «  un grand tremblement de terre : les fondations de la prison furent ébranlées ; à l’instant même toutes les mortes s’ouvrirent et tous les liens se détachèrent…   Le geôlier voyant les portes de la prison ouvertes, tira son épée ; il allait se supprimer. «  Mais Paul cria : ne te fais pas de mal, nous sommes tous ici »

         Le geôlier demanda de la « lumière » et demanda à Paul et Silas : Que faut-il que je fasse pour être sauvé ; Ils lui répondirent : Crois au Seigneur Jésus, tu seras sauvé, toi et toute ta maison…

         Il reçut le baptême, lui et tous les siens ; il accueillit Paul et Silas chez lui et se réjouit avec toute sa maison d’avoir cru Dieu. (vt 34).

 

         Avec le psalmiste (ps 137 (138) vt 8 :  proclamons

         « Le Seigneur mêne tout à bonne fin pour moi

         «  Seigneur, ta fidélité est pour toujours !

         « N’abandonne pas les œuvres de tes mains !

 

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[1]  Voir in  Xavier Léon Dufour, lecture de l’Evangile selon Jean T 111, Ed nov. 1993, p. 215 ss

 

– 116 RCF –

Commentaire 116 RCF pour le Mercredi 24 mai 2017

6ème semaine de Pâques

(Ac 17,15,22-18,1; Ps 148; Jn 16,12-15)

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Bonjour !

Evangile selon St Jean 16,12-15

         A l’écoute du Paraclet, les disciples sont donc assurés de la victoire du Christ et soutenus pour en témoigner face au monde Mais quel est l’effet de cette victoire dans leur existence même ? Un dernier texte sur le Paraclet le révèle qui couronne les précédents : «  Celui-ci »  conduira les croyants vers la même appropriation de la vérité du Fils ; par son souffle, ils participeront de ce qui est à Jésus «  le Glorifié ».

         L’annonce de 16,8-11 (texte entendus hier) évoquait un état de crise que l’Esprit aidera à surmonter ; ici l’accent est d’exultation. Cette dualité pourrait correspondre par avance à la transformation de la tristesse en joie qui est annoncée dans la suite du Discours :

         « Le verset 12 nous apporte les paroles de Jésus : « J’ai encore bien des choses à vous dire mais maintenant vous ne pouvez les porter; »

         Mais (13) lorsque viendra celui-ci, l’Esprit de vérité, il vous conduira à la vérité tout entière.

         Cette annonce lie les deux parties entre elles. D’abord (16,12-13a) sont opposées deux époques : le temps de Jésus de Nazareth, dont le «  dire » n’est plus entendu par les disciples, et le temps de l’Esprit qui les guidera vers la vérité toute entière (16,13b-15)., Ensuite (16,13b-15) seront rassemblés dans l’unité les deux acteurs précédemment distingués : le «  parler » de l’Esprit, sa communication, s’origine en Jésus glorifié. Ainsi l’Esprit de la Vérité et le Fils sont certes « deux », mais ils sont « un »  dans leur agir.

         Jésus a encore beaucoup de choses à dire (16,12). Lesquels ? Le verset même ne les explicite pas. En revanche, le contraste établi au verset 13a avec l’action de l’Esprit Saint permet de préciser, du moins négativement que, si Jésus de Nazareth n’a pas conduit ses disciples à la vérité toute entière, c’est par ce qu’ils ne pouvaient pas encore en «  porter » la révélation ». Le maintenant du dernier repas s’oppose au temps de la venue du Paraclet ; celle-ci dépend de la Pâque du Fils. C’est-à-dire : la Crucifixion et la Résurrection.[1]

         Le Paraclet transmettra le «  parler » du Fils Glorifié, il communiquera ce qui lui appartient en propre dans sa communion parfaite avec le Père.

 

Ac 17,15,22-18,1

         Dans la deuxième partie des Actes des apôtres, dite cycle de «  Saint Paul » nous nous retrouvons à Bérée, durant son deuxième voyage ; il est accompagné de Silas et Timothée (18,6).  Il évangélisera la communauté juive, mais sous la pression des Juifs de Thessalonique qui, eux, n’étaient pas ouverts à cet enseignement, il laissera derrière lui pour quelque temps Silas et Thimothée.

Après cela Paul quitta Athènes pour se rendre à Corinthe. Il y trouva un juif nommé Aquilas avec sa femme Priscilla.

         Pour conclure :

         Ainsi que nous le chante l’antienne d’ouverture tirée du paume 17,50 ;21.23)                                                                                                                                                                                 

Disons avec allégresse : «  Je te louerai, Seigneur, parmi les peuples ; j’annoncerai ton nom à mes frères, alléluia !

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[1] Cf  in Xavier Léon DUFOUR, Lecture de l’Evangile selon Jean, Ed Le Seuil. T 111, 1993.p. 230ss.

 

Commentaire 117 RCF pour le jeudi 25 mai 2017

6ème semaine de Pâques

Ascension du Seigneur

(Ac 1,1-11 ; Ps 46 ; Ep1,17-23 ;  Mt 28,16-20)

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Bonjour,

         Ac 1,1-11 

         Le Livre des actes des apôtres est le second tome de l’œuvre à Théophile, traditionnellement attribuée à Luc, compagnon de mission de Paul.

         Irénée de Lyon (vers180 près JC) identifie l’auteur au « médecin bien aimé » parmi les compagnons de Paul (Col 4,14).

         Les propos liminaires de Luc  dans les trois premiers versets des Actes établissent un lien avec l’Evangile de Luc, puis contiennent les dernières instructions de Jésus a ses disciples, au verset 8, lorsque le Seigneur est enlevé dans la « Nuée » : « vous recevrez une force quand l’Esprit Saint viendra sur vous ; et vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et en Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre ».

         Après avoir dit cela, pendant qu’ils regardaient, (Jésus) fut élevé et une nuée le déroba à leurs yeux…

        

         Ep.1,17-23 

         L’épitre aux Ephésiens est certainement un écrit de l’apôtre Paul, il n’est pas dans mon propos de m’étendre sur cette question des sources.

         Il convient de dater cette épitre en l’an 61, peu après qu’eut été écrite l’Epitre aux Colossiens.

         Cette lettre appartient au groupe dit des épitres « de la captivité », c’est-à-dire rédigée surement ou très probablement lorsque l’Apôtre se trouvait à ROME à la suite de son arrestation dans le Temple de Jérusalem et de son appel devant le Tribunal de César (Ac 25,11-12)

          Au début de ce chapitre premier une longue prière rythmée ouvre les propos et précise en une étonnante synthèse le rôle de chacune des Personnes de la Trinité dans l’histoire du salut.[1]

 

         Evangile selon Mt 28,16-20

         L’évangile ce jour comporte 4 versets et fait suite au récit de la résurrection du Seigneur, la vue du tombeau vide et le témoignage des Saintes femmes. La rencontre avec Jésus (Mt 28,9-20), puis l’apparition aux onze disciples en Galilée.

         Ces rencontres sont rapportées par l’évangéliste Luc et aussi par Marc, et comportant d’autres lumières sur l’évènement en particulier les Paroles du Maître :

         «  Toute autorité m’a été donnée dans le ciel et sur la terre ;

          Allez donc auprès des gens de toutes les nations et, faites des disciples (v.19), baptisez-les pour le nom du Père, du Fils et de l’Esprit Saint, et enseignez leur

à garder tout ce que je vous ai commandé.

         Quant à moi, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde (vt 18-20)

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         Nous avons lu et entendu proclamer dans la liturgie – ce jour – ces différents textes nous retraçant l’ascension du « glorifié » dans la nuée.

         Ce chemin de souffrance et de gloire a été annoncé dans les Ecritures et en particulier « l’ancien » testament.

         Nous sommes les « acteurs » de l’accomplissement des Ecritures et de la transmission de la Parole…

         Pour conclure unissons notre voix à celle du psalmiste :

         « Dieu est le roi de toute la terre, faites de la musique, ô éclairés ! Dieu règne sur les peuples, Dieu siège sur son trône de sainteté » 46(47) vt 8 ss».[2]

 

 

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[1] In Dict de la Bible, Robert LAFFONT, Ed Bouquinns1989.

 

[2]  In Bible commentée, Ed Colbo, t ll , p. 594

 

Commentaire 118 RCF pour le vendredi 26 mai 2017

6ème semaine de Pâques

St Philippe de Néri

(Ac 18,9-18; Ps 46 ; Jn 16,20-23a)

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         L’antienne d’ouverture tirée de l’Evangile de Luc (4,18) nous remet en mémoire le baptême de Jésus et la prophétie d’Isaie :

         L’espérance d’un authentique «  Oint », l’onction du baptême, Jésus est « l’oint » attendu, Lui a été conférée la dignité royale et sacerdotale pour l’histoire et devant Israël.

« TOB Isaiah 61:1 L’Esprit du Seigneur DIEU est sur moi. Le SEIGNEUR, en effet, a fait de moi un messie, il m’a envoyé porter joyeux message aux humiliés, panser ceux qui ont le coeur brisé, proclamer aux captifs l’évasion, aux prisonniers l’éblouissement, »

 

         Ac 18,9-18

         Les actes des apôtres nous conduisent à Corinthe durant le deuxième voyage de Paul après qu’il eut quitté Athènes. Pendant la nuit, le Seigneur dit à Paul en

vision : n’aie pas peur ! Parle, ne te tais pas ; car moi, je suis avec toi »

         Ces mots sont ceux prononcés par YHWH sur le SINAï lorsqu’il confia sa mission à Moïse pour libérer son Peuple Israël de la servitude.

 

         Jn 16,20-23a

         Nous reprenons la lecture de l’Evangile de Jean où, de manière solennelle, Jésus dit à ses disciples :      

         Jn 16,20 En vérité, en vérité, je vous le dis, vous allez gémir et vous lamenter tandis que le monde se réjouira; vous serez affligés mais votre affliction tournera en joie…

         22 C’est ainsi que vous êtes maintenant dans l’affliction; mais je vous verrai à nouveau, votre coeur alors se réjouira, et cette joie, nul ne vous la ravira.

         J’emprunterai à Xavier Léon DUFOUR ses commentaires sur ce texte proclamé aujourd’hui :[1]

         Un moment, et  vous ne m’aurez plus sous les yeux, puis encore un moment et vous me verrez . Jésus introduit les siens au mystère de sa Pâque. Et encore un peu de temps et vous verrez que moi je vis.

         Le premier délai aboutit à la mort de Jésus ; le second, au jour de Pâques et au-delà. Le résultat des deux délais est opposé. Jésus va être soustrait  à la vue des siens – d’où le temps de la profonde tristesse (20-22) ; puis Jésus sera à nouveau – d’où la transformation de la tristesse en joie (cf 16,20d.22)

         Voir Jésus vivant est pour le croyant une réalité actuelle. L’expérience du Voir n’a pas cessé avec l’Ascension. Elle ne correspond pas seulement à l’émerveillement de Pâques, mais à la certitude qui en a résulté : le Glorifié est présent aux siens pour                                           toujours. C’est un voir que donne l’Esprit.

         Jn confirme ce lien au chapitre 20 : c’est le jour de Pâques que le Ressuscité communique l’Esprit Saint aux disciples (20,22). Pâques  et Pentecôte ne font qu’un, tout comme l’activité de l’Esprit et la présence aux croyants du Fils Glorifié ne font qu’un.

…      Le Fils qui a rejoint le Père transforme de l’intérieur l’existence de ceux qui l’aiment.

 

         Pour conclure rappelons dans notre prière l’antienne de communion :

« Comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés, dit le Seigneur. Demeurez dans mon amour.

         Alleluia ! (Jn 15,9)

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[1] In Xavier Léon DUFOUR, Lecture de l’Evangile selon Jean. Ed Le Seuil, t..lll,p.250 ss nov 1993