Semaine du 16 au 22 novembre 2015 – Catherine Duval

Lundi 16 novembre

Luc 18   35-43

Nous connaissons bien le fait relaté aujourd’hui dans l’Evangile de Luc : il s’agit de la guérison d’un aveugle à Jéricho. Marc nous donne son nom : c’est Timée, fils de Bartimée.

Il crie pour demander à Jésus de le guérir, sans s’occuper de la foule qui est autour de lui.

Jésus le guérit et lui dit : « Ta foi t’a sauvé » et l’aveugle va suivre Jésus.

Jésus demande souvent la Foi à ceux qui désirent être guéris. Où en est notre Foi ? Croyons-nous vraiment que Jésus peut nous guérir de nos défauts, de nos faiblesses ? Demandons à Dieu d’augmenter notre foi, de nous donner une foi dont nous pouvons témoigner devant les autres.

Demandons-Lui aussi de guérir notre vue, de nous donner une vue qui va au-delà des apparences. Nous avons souvent des préjugés, nous jugeons trop vite. Apprenons à regarder les autres en profondeur, à dépasser les petits travers d’une personne  pour voir ce qu’il y a de meilleur en elle.

Dieu nous regarde avec amour. Ayons un regard d’amour sur les autres

Dans cet Evangile, la foule rabroue d’abord Bartimée mais en voyant le miracle, elle change d’attitude et adresse une louange à Dieu.

Sachons, nous aussi rendre gloire à Dieu.

L’aveugle « s’est levé d’un bond » nous dit Marc. Adressons–nous au Seigneur avec la même confiance et la même joie que Bartimée.

 

Mardi 17 novembre

Luc 19  1à10

L’Evangile d’aujourd’hui est très connu. C’est l’histoire de Zachée.

Jésus interpelle Zachée qui était monté sur un sycomore pour le voir, sans craindre le jugement d’autrui. Et Jésus s’invite chez Zachée. Celui-ci va être transformé : il reçoit Jésus avec joie et déclare qu’il va donner la moitié de ses biens aux pauvres et rendre quatre fois plus à celui à qui il aurait fait du tort.

Jésus s’invite aussi chez nous. Comme Zachée, nous devons désirer sa visite et nous y préparer. Pour cela, nous pouvons lire la Parole de Dieu, écouter ceux qui peuvent nous aider, recevoir Jésus dans le Sacrement de l’Eucharistie.

Mais notre cœur est parfois encombré pour bien recevoir la visite de Jésus. Zachée a su se séparer de ses richesses. Il nous faut aussi laisser ce qui nous encombre pour ouvrir notre maison au Seigneur

« Rien n’est impossible à Dieu », a dit Jésus. Demandons au Seigneur qui nous sauve, cette nécessaire conversion du cœur et nous serons dans la joie cette joie promise par Jésus. « Heureux les pauvres de cœur, le Royaume des cieux est à eux »

Mercredi 18 novembre

Luc 19  11à 26

L’Evangile d’aujourd’hui est celui de la parabole des talents.

Le roi remet de l’argent aux serviteurs et leur demande de le faire fructifier. Quand il revient, les premiers ont fait se multiplier la somme donnée tandis que le dernier rend l’argent sans aucun bénéfice. « J’ai eu peur de toi,  dit-il au roi » Et le roi va se montrer dur envers ce serviteur

Avons-nous peur de Dieu ?

Dieu nous demande d’avoir confiance en Lui pour faire fructifier nos dons. On voit cela dans la vie des saints.  Sœur Teresa, sœur Emmanuelle ont eu des vies productives. Elles ont pris du temps pour prier.

L’union à Dieu dans la prière produit du fruit.

Parfois, certains se disent que les moines ou les moniales perdent du temps à prier mais leur prière est précieuse pour l’Eglise.

Certains se lancent totalement  dans l’action, sans prendre de temps pour prier. Mais la vie à faire fructifier ne peut se faire sans Dieu.

Il doit y avoir un temps pour l’action qui peut se faire en union avec Dieu dans une prière implicite et un temps de prière explicite pour agir en conformité à la volonté du Seigneur.

Dieu nous a donné des talents. Nous avons à les faire fructifier avec Lui malgré les obstacles que nous trouverons sur notre chemin et sans nous approprier les bénéfices mais en  en rendant gloire à Dieu.

Jeudi 19 11     ‘

Luc 19 41-44

Jésus accueilli triomphalement sur le Mont des oliviers par tous ses disciples, en descendant sur Jérusalem, est conscient de ce qui l’attend, le jugement et le crucifixion.

Et il sait aussi que la ville va être détruite. Il rapproche ces évènements à venir du refus de la ville à l’accueillir et de recevoir son message.

Jérusalem est la ville sainte, celle où il est venu prier depuis son enfance. Ce sort de la ville qui lui tient à cœur l’afflige grandement et il montre bien son humanité en pleurant sur elle.

 

Cet épisode montre combien le refus de Le suivre, de l’entendre d’être fidèle à ses commandements est douloureux pour Lui. Il en est de même pour notre propre comportement quand nous refusons son enseignement et nous éloignons de Lui refusant donc ainsi Son amour er sa paix.

A nous également de reconnaître ses visites : Il nous aime et veut nous donner sa paix.

Devant telle action, tel engagement, telle rencontre, demandons-nous « est-ce que cela met mon cœur en paix ? » La paix est le signe et le critère des visites de Dieu.

Vendredi 20 novembre

Luc 19  45-48

La colère de Jésus contre les marchands du Temple qui nous est rapportée aujourd’hui, est traitée par Luc avec modération. Matthieu est plus explicite. Il raconte comment Jésus a renversé les tables et les produits des ventes, de façon violente.

Cette violence s’explique par la profanation d’un lieu sacré, celui de la présence de Dieu.
Jésus est ici témoin de l’absence totale de respect envers Dieu, de l’utilisation d’un lieu sacré pour en faire un usage commercial, véritable signe de mépris pour la Parole de Dieu.

Il constate ainsi le refus et la négation de reconnaître sa mission, et la méconnaissance des bienfaits de Dieu pour l’homme.

Ne sommes-nous pas nous aussi, souvent, éloignés de la Parole de Dieu, par nos intérêts personnels, nos distractions nos refus de la prière, de la pratique des Sacrements, et ne méritons-nous pas de ce fait la colère de Dieu, compensée heureusement, nous le savons par sa miséricorde infinie et la profondeur de son amour.

Nous pouvons aussi, avoir une religion coupée de la vie. Jésus condamne une mentalité qui fait de la religion seulement un refuge, un repaire : pratiquer, ce n’est pas la messe mais la vie que nous menons, une vie qui donne sa place à la prière comme à l’amour des autres.