Commentaire biblique du 20 au 24 février 2017, par Florence Lecuyer

Lundi 20 février 2017

Marc 9, 14-29

Le texte de ce jour est celui de la guérison de l’enfant épileptique. Il est possédé par un esprit qui s’empare de lui n’importe où, qui le jette à terre, le fait écumer, grincer des dents et le raidit, nous dit son père.

Le père de l’enfant est avec des disciples et des scribes et quand ils voient Jésus s’approcher, la foule s’avance vers lui et jésus les interpelle pour savoir de quoi ils parlaient entre eux.

Le père de l’enfant explique qu’il est là pour son fils, et qu’il a demandé à ses disciples d’expulser l »esprit et qu’ils n’ont pas réussi à le guérir.

Alors Jésus se fâche : Génération incroyante, combien de temps devrai-je rester auprès de vous ? Combien de temps devrai-je vous supporter ? Amenez-le moi ».

Le père de l’enfant dit à Jésus : « Si tu y peux quelque chose, viens à notre secours, par pitié pour nous ! »

Jésus se fâche encore : «  pourquoi dire : « si tu peux »… ? Tout est possible en faveur de celui qui croit. »

Le père s’écrit : « je crois ! viens au secours de mon incroyance ! »

Alors Jésus guérit l’enfant.

Les disciples qui avaient essayé de le guérir interrogent Jésus sur leur échec et il leur répond : « Rien ne peut faire sortir cette espèce-là, sauf la prière. »

Qu’est-ce qui a permis que la guérison puisse se faire ?

Certainement pas un pouvoir que Jésus aurait et serait supérieur à celui des disciples.

« Tout est possible en faveur de celui qui croit ! » nous dit Jésus.

Cette phrase est inouïe !!! Ce n’est pas Dieu qui choisit de donner la guérison à tel ou tel.

Elle me sera donnée si JE crois !!

Ce qui a changé c’est la demande du père. Ce n’est plus « vas-y si tu peux » mais « Je crois, Viens au secours de mon incroyance ! »

Seigneur, donne-moi la grâce de comprendre que ta puissance ne peut rien sans moi.

Seigneur, donne-moi la grâce d’oser croire que je peux tout te demander dans la prière, c’est-à-dire dans un cœur à cœur avec toi.

 

Mardi 21 février 2017

Marc 9, 30-37

Jésus rentre chez lui avec ses disciples, et veut être discret car il a besoin d’être seul avec ses disciples pour leur dire des choses importantes. Il leur annonce qu’il va mourir et ressusciter trois jours plus tard.

Cette annonce fait peur aux disciples : idée de perdre un ami, dans des conditions un peu étranges, comment peut-il savoir ????

Mais plutôt que d’interroger Jésus pour comprendre, ils préparent sa succession et se posent donc la question de savoir qui d’entre eux est le plus grand !

Je regarde dans ma vie toutes les fois où un ami tente de me parler et de me dire des choses importantes, et où par peur, au lieu de l’interroger, j’échappe, je fuis, je me tais et ainsi, je ne suis pas en lien avec mon ami, et mes paroles ou mes préoccupations seront décalées.

Ici les disciples ont honte de répondre à Jésus qui leur demande de quoi ils parlaient, et ils se taisent.

Mais Jésus sait bien quelles étaient leurs préoccupations alors il appelle les 12 et leur dit : « Si quelqu’un veut être le premier, qu’il soit le dernier de tous et le serviteur de tous. »

Jésus ne s’adresse pas à tous les disciples mais uniquement aux 12 apôtres. Il sait que ce qu’il a à dire n’est pas facile à comprendre et qu’il faut déjà avoir une intimité de sa parole.

Jésus renverse l’échelle des valeurs. Le plus grand pour lui est non seulement celui qui est le dernier, mais celui qui est le serviteur de tous !

On est loin de la toute puissance et des réussites sociales de ce monde !

Je regarde ma vie : quelles sont mes valeurs ?

Quel est mon comportement, mon attitude face à mes frères, mes collègues, mes collaborateurs ? Suis-je au service ou à mon propre service ?

Quels sont les intérêts que je sers ? les miens ou ceux du plus grand nombre ?

Jésus poursuit : « Celui qui accueille en mon nom un enfant comme celui-ci, c’est moi qu’il accueille. »Notre Dieu n’est pas un Dieu au-dessus et inaccessible ; il est parmi nous, avec nous, en nous.

Seigneur, donne-moi la grâce de l’évangélisation authentique de mon cœur, de l’évangélisation authentique de mon attitude professionnelle, de l’évangélisation authentique de tous les actes de ma vie.

Seigneur, donne-moi la grâce de comprendre qu’en agissant ainsi, je réponds simplement à l’engagement de mon baptême et que je suis alors vraiment ton enfant.

Mercredi 22 février 2017

Mat 16, 13-19

Jésus parcours les villages et enseigne ses disciples et les habitants.

Ici il demande à ses disciples : « Aux dires des gens, qui est le fils de l’homme ? »

Question pour le moins énigmatique.

Alors les réponses sont diverses : Jean-Baptiste, Elie, Jérémie ou un des prophètes.

Et pour vous demande Jésus.

Pierre prend la parole et répond : « Tu es le Christ, Le Fils du Dieu vivant. »

Jésus lui dit qu’une telle réponse ne peut pas venir de lui seul et qu’elle est nécessairement inspirée par le Père qui est aux cieux.

Si Pierre a pu ainsi définir Jésus, c’est le fruit de son intimité avec Jésus, avec Dieu.

Cette intimité, cette connaissance de Dieu n’est pas réservée à Pierre ni à quelques-uns, elle est le résultat d’une quête personnelle, d’une rencontre avec Dieu qui appartient à celui qui le cherche.

Comment est-ce que je donne la place à Dieu pour se dire à mes oreilles, à mon cœur ?

Jésus poursuit alors en déclarant à Pierre qu’il bâtira son Eglise sur lui.

Il lui dit : « je te donnerai les clefs du royaume des Cieux : tout ce que tu auras lié sur la terre sera lié dans les cieux, et tout ce que tu auras lié sur la terre sera lié dans les cieux et tout ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les cieux. »

Il ne s’agit pas de croire que Pierre a reçu le pouvoir absolu de lier ou délier. Rappelons-nous qu’il est tellement intime avec Dieu qu’au début du texte il nomme Jésus avec des paroles inspirées.

Les apôtres et leurs successeurs n’agissent pas par eux-mêmes, mais inspirés dans la prière par Dieu, et alors ils connaissent le bien et le mal.

Seigneur, donne-moi la grâce de croître dans cette relation intime avec toi qui me donnera part à ta volonté.

Donne-moi la grâce de croître dans cette relation intime avec toi qui m’ouvrira les portes du Royaume

 

Jeudi 23 février 2017

Marc 9, 41-50

Jésus enseigne ses disciples et donc nous tous avec des images fortes. Sans doute est-ce pour nous faire comprendre combien ce qu’il a à nous faire comprendre est important et grave.

Il commence ainsi : si quelqu’un offre, ne serait-ce qu’un verre d’eau, si c’est au nom du Christ, ce geste est grand et beau.

Avec ces paroles, Jésus nous invite en toute circonstance à regarder la motivation de l’acte et non pas à évaluer l’acte en lui-même.

Ici l’eau c’est bien peu, mais si l’intention est l’Amour, cette eau devient signe de l’Amour.

Puis il nous exhorte ensuite à couper notre main qui nous entrainerait au péché, ou bien le pied ou bien l’œil. Car nous dit-il, s’ils nous entrainent au péché, ils nous empêchent d’entrer dans la vie éternelle et nous poussent dans la géhenne et le feu.

Ce que nous dit Jésus, c’est qu’il nous appartient de reconnaitre notre péché et d’orienter notre vie de telle sorte que nous nous écartions de la source de notre péché.

Il a fait de nous des êtres intelligents, responsables et libres. Il nous informe que si je me laisse conduire par la vie, si je ne prends pas ma vie en main et si je ne choisis pas ma vie, je m’éloigne du Royaume de Dieu et je choisis le feu.

Quelles sont mes faiblesses, mes limites, mes pauvretés ? Est-ce que je peux les nommer ? Qu’est-ce que je mets en œuvre pour progresser ?

Quel est mon désir de mettre mes pas dans celui du Christ ? Comment est-ce que ma vie dit quelque chose de Dieu ?

La réponse ne peut être que personnelle.

Puis Jésus nous invite à être salé. « ayez du sel en vous-mêmes ». Le sel conservant sa saveur à perpétuité, il est le symbole de l’alliance éternelle. Nous trouverons ce sel dans la prière et l’écoute de la Parole de Dieu.

Enfin Jésus nous exhorte à vivre en Paix avec nos frères.

Que mes actes soient signes d’Amour, que je connaisse mon péché et m’en écarte, que j’écoute la Parole de Dieu et vive en Paix avec mes frères !

Seigneur, donne-moi la grâce de prendre le temps de me mettre à l’écoute de ton Evangile qui seule me conduit sur ton chemin.

Seigneur, donne-moi la grâce d’être signe de ton Evangile dans le monde.

 

Vendredi 24 février 2017

Marc 10, 1-12

Voilà Jésus en compagnie d’une foule qui suit ses enseignements et des pharisiens qui l’abordent pour le pièger.

« Est-il permis à un homme de renvoyer sa femme ? » Jésus ne tombe pas le piège et ne répond ni oui ni non. Il questionne et invite à réfléchir.

« Que vous a prescrit Moïse ? » demande-t-il ?

« Moïse a permis de renvoyer sa femme à condition d’établir un acte de répudiation »

Jésus rappelle que lorsque Dieu créa l’humanité, il les créa homme et femme. A cause de cela, l’homme qui ses parents et s’attache à sa femme. C’est cette différence qui crée le mouvement, le déplacement. Cet attachement les transcende, car alors, ils n’existent plus seulement que pour eux-mêmes, mais dans cette union.

Jésus poursuit: « donc, ce qui Dieu a créé, que l’homme ne le sépare pas. »

C’est une supplication, une incantation et non un ordre, une interdiction. Dieu est à l’origine de ce mouvement et c’est cela qui est bon. C’est la loi fondamentale.

Plus tard et uniquement devant ses disciples c’est-à-dire ceux qu’il a déjà enseigné et sont nourris de sa Parole, plus à même de comprendre son message il leur dit encore : « Celui qui renvoie sa femme pour en épouser une autre est coupable d’adultère envers elle. Si une femme a renvoyé son mari, et en épouse un autre, elle est coupable d’adultère. »

Jésus va plus loin que Moïse en évoquant la situation réciproque, c’est-à-dire celle où la femme prend l’initiative de la répudiation.

Il va encore plus loin en nous montrant le péché vers lequel la désobéissance nous entraine : l’adultère.

Le Seigneur connait l’homme et sait que tous ses enfants sont pécheurs. Il leur montre la voie du bonheur, celle qui rapproche de Dieu. Néanmoins il sait aussi qu’aucun ne pourra suivre cette voie sans s’éloigner.

C’est pourquoi Moïse déjà avait organisé la dispense, disent les textes, on pourrait dire la séparation. Elle ne devait pas se faire n’importe comment mais dans une démarche qui fixe les évènements, c’est l’exigence d’un écrit.

Seigneur, donne-moi le goût et la force de suivre le chemin de ta Loi.

Seigneur, donne-moi aussi l’humilité de reconnaitre, pour moi et mes frères, qu’il sera aussi l’occasion de chutes ou de chemins de traverse.

Donne-moi alors, l’audace de revenir vers toi puiser à la source de l’Amour l’énergie de poursuivre mon chemin.