Lettre des évêques de France aux catholiques sur la lutte contre la pédophilie

« Seigneur, délivre-nous de la tentation de vouloir nous sauver nous-mêmes et sauver notre réputation ; aide-nous à porter solidairement la faute et à rechercher des réponses humbles et concrètes en communion avec tout le Peuple de Dieu »

Pape François, février 2019

Chers frères et chères sœurs,

Depuis l’an 2000 et surtout depuis 2016, tous vous entendez parler d’agressions sexuelles commises par des prêtres à l’encontre d’enfants ou de jeunes. Comme vous, nous avons honte pour notre Église. Vous vous sentez blessés dans votre confiance en elle. Vous continuez vos engagements de foi. Vos réactions sont diverses ! Vous comprenez que les évêques en parlent, réfléchissent à la manière d’accueillir au mieux les personnes victimes et d’agir envers les coupables… Vous avez entendu parler de la Commission indépendante mise en place par les évêques et la Conférence des Religieux et religieuses de l’Église de France (Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église, CIASE), confiée à M. Jean-Marc Sauvé et chargée d’enquêter sur ces faits, d’analyser la manière dont ils ont été traités et d’évaluer l’action de l’Église, notamment depuis les années 2000.

Au cours de notre Assemblée ordinaire de fin mars, nous avons pris des décisions importantes que nous voulons ici vous exposer. Elles complètent ou s’articulent avec celles que des diocèses, selon leur histoire et leurs possibilités, ont déjà prises. Un autre rendez-vous sera la remise du rapport de la CIASE à la fin du mois de septembre prochain.

Soyons tous vigilants et actifs pour faire de notre Église une « maison sûre »

LES RÉSOLUTIONS VOTÉES PAR LES ÉVÊQUES DE FRANCE

Première résolution : Cette résolution exprime les différents niveaux de responsabilité que les évêques reconnaissent. Elle permet de situer la responsabilité des auteurs, de ceux qui ont été défaillants, des évêques en général, à l’égard du passé, du présent et de l’avenir, ainsi que celle de l’Église entière, en raison de sa sainteté et en vue de celle-ci, d’assumer les crimes et les abus de pouvoir et de conscience commis par ses ministres dans leur ministère.