CONTINUONS A AGIR , SOUTENONS LE SECOURS CATHOLIQUE

Dimanche dernier avait lieu après la Messe , en l’Eglise de Tôtes,  la grande vente au profit  du secours Catholique

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Il n’est jamais trop tard pour bien faire !!

Permanences les vendredis au presbytère de Auffay Val de Scie de 10 à 11h

 Journée Du Secours Catholique

20 Novembre 2022

Le Secours Catholique face à la pauvreté

Dimanche dernier, nous avons tenté de répondre ensemble à la question « Qu’est-ce que la pauvreté ? » et nous avons essayé de définir les différentes formes qu’elle peut prendre en fonction des circonstances, des lieux ou des temps où elle va sévir.

Nous sommes arrivés à la conclusion que la pauvreté est un problème compliqué dans une société complexe.

Une nouvelle question se pose alors : « Face à la pauvreté, que faire ? »

Le Secours Catholique-Caritas France a publié jeudi 17 Novembre son rapport statistique annuel intitulé « À l’épreuve des crises » sur l’état de la pauvreté en France 2022, une enquête sur les budgets des plus précaires.

DE L’ÉCOUTE EN PREMIER

Dans le contexte actuel, la première demande des ménages est dans 60 % des cas, une demande d’écoute et d’accompagnement, avec le besoin de se confier et partager son vécu.

L’aide alimentaire, vient ensuite, devançant l’aide au paiement des loyers et factures, et les vêtements, sans oublier l’aide aux démarches administratives, la numérisation et la dématérialisation ne simplifiant pas toujours la vie de ceux qui n’ont pas l’accès facile à l’informatique, en gardant présent à l’esprit que nous vivons en milieu rural, ce qui complique considérablement les mobilités.

 

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DE LA POPULATION RENCONTRÉE

Dans la diversité de la constitution des ménages, les mères isolées sont le type le plus souvent rencontré. Elles représentent 25 % des ménages rencontrés, trois fois plus que leur représentativité dans la population générale.

Pour le Secours catholique, cela traduit « la grande vulnérabilité » ​des mères seules avec des enfants.

Les hommes seuls sont le second type le plus rencontré, et représentent 22,4 % des ménages.

VOUS AVEZ DIT PAUVRES ?

En France en 2020, selon l’Insee, le niveau de vie médian était de 1.887 € (la moitié des Français ont plus, l’autre moitié à moins). On considère comme pauvres les personnes ayant un niveau de vie inférieur à 60 % du niveau de vie médian soit 1.132 €, et comme extrêmement pauvres celles dont le niveau de vie n’atteint pas 40 % du revenu médian, soit 755 €.

Le niveau de vie médian des personnes accueillies au Secours catholique était de 548 € en 2021.

93 % des personnes rencontrées étaient sous le seuil de pauvreté, et 69 % sous le seuil d’extrême pauvreté.

5 € PAR JOUR POUR VIVRE

Le reste pour vivre est la somme d’argent qui reste à un ménage une fois que ce qu’on appelle les dépenses contraintes ont été débitées des revenus. Les dépenses contraintes, ce sont les loyers, les factures, les crédits ; tous ces frais qui s’appliquent automatiquement chaque mois et représentent au final en moyenne 69 % du revenu disponible.

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Il faut préciser que « les frais liés au logement absorbent plus de la moitié des ressources perçues par les ménages » ​rencontrés.

Le reste pour vivre est donc l’argent qui reste pour les autres dépenses : se nourrir, s’habiller, se laver, se meubler, se distraire…

D’après l’étude de leurs budgets, le reste à vivre médian des ménages rencontrés en 2021 était de 5 € par jour et par personne, en diminution de 0,50 à 1 € par rapport au budget d’avant crise sanitaire. Le Secours catholique estime qu’il faut au moins 7 € par jour et par personne  pour l’alimentation…

UN TIERS AURAIT DROIT AU RSA ET NE LE DEMANDE PAS

On appelle cela le non-recours : des personnes auraient le droit à une prestation sociale, mais ne la demandent pas, par ignorance ou parce que la procédure est trop compliquée.

Selon le rapport du Secours catholique, le taux de non-recours au RSA (revenu de solidarité active) est de 30 % pour l’ensemble des personnes rencontrées.

60 % DES PERSONNES EN INACTIVITÉ

Les personnes rencontrées en 2021 par le Secours catholique sont en inactivité pour 60 % d’entre elles. Cela veut dire qu’elles ne sont ni en emploi, ni en formation, ni au chômage. C’est une part en forte augmentation, avec 16 % de plus en 10 ans.

 

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Voilà, la réalité dans toute sa dureté, son âpreté ; les raisons d’aider les Autres ne manquent pas et c’est là notre quotidien de bénévoles du Secours Catholique.

Quatre mots-clefs sont le « fil rouge » de notre action :

  • Accueillir: Accepter l’Autre dans sa différence, sans préjugés, dans le respect de la personne en préservant sa dignité ; avoir soif de la rencontre…
  • Écouter: Écouter l’Autre avec bienveillance pour lui permettre de s’exprimer et se concentrer ensemble sur ce qui est dit, redécouvrir la force de la parole des pauvres.
  • Comprendre: Comprendre l’Autre avec empathie pour une plus grande tolérance et un profond respect des perceptions, des sentiments, des croyances, des désirs de l’Autre. Comprendre, c’est respecter son altérité, sa dignité, sa liberté, c’est retrouver le sens, la signification et l’orientation de ce qui est différent.
  • Agir: Agir pour et avec l’Autre, lutter contre sa pauvreté, rompre sa solitude, l’assister dans ses démarches administratives, ou tout simplement l’aider à se nourrir, se soigner, s’habiller ou se déplacer.

Vous vous demandez peut-être quel est le moteur de nos actions ? Notre Foi en Lui, l’énergie de nos actions ? Sa Parole, Lui qui a dit : « Ce que vous ferez au plus petit d’entre vous, c’est à moi que vous le ferez. »

Voilà, tout est dit, alors vous aussi venez redonner de l’espoir, venez prendre votre part de la pauvreté, car ensemble, on est toujours plus fort.

Rejoignez-nous et devenez bénévoles au

SECOURS CATHOLIQUE

Grand merci pour votre générosité !

 

Journée DES PAUVRES  : 13 Novembre 2022

Qu’est-ce que la pauvreté ?

La première réponse qui vient à l’esprit, c’est ne pas avoir assez d’argent.

Toutefois, la pauvreté, c’est plus que ça, beaucoup plus que ça, bien plus que le seul manque d’argent.

Alors, c’est quoi ?

La pauvreté, c’est avoir faim. La pauvreté, c’est être sans abri. La pauvreté, c’est être malade et ne pas pouvoir voir un médecin. La pauvreté, c’est ne pas pouvoir aller à l’école et ne pas savoir lire. La pauvreté, c’est ne pas avoir de travail, s’inquiéter de l’avenir et vivre au jour le jour.

La pauvreté a de nombreux visages. Elle change de lieu en lieu et avec le temps. Elle a été décrite de maintes manières. Le plus souvent, la pauvreté est une situation à laquelle les gens veulent échapper. La pauvreté est donc un appel à l’action – pour les pauvres comme pour les riches –, un appel à l’action pour changer le monde pour que beaucoup plus de gens aient assez à manger, un logement décent, accès à l’instruction, à des soins de santé et qu’ils aient aussi la parole ; nous évoquerons dimanche prochain, la force de la parole des pauvres.

La pauvreté, c’est aussi ne pas pouvoir participer à des activités récréatives, ne pas pouvoir envoyer ses enfants en excursion ou à une fête d’anniversaire avec leurs camarades de classe, ne pas pouvoir payer les médicaments en cas de maladie. Ce sont là autant de conséquences de la pauvreté. Les personnes qui peuvent à peine se nourrir et se loger ne peuvent tout simplement pas envisager de telles dépenses. Quand les gens sont exclus de la société, ne sont pas bien instruits et présentent une incidence élevée de maladie, cela a des répercussions néfastes sur la société. Nous payons tous le prix de la pauvreté.

Même si beaucoup de progrès ont été faits relativement à la mesure et à l’analyse de la pauvreté, il faut poursuivre le travail pour définir des indicateurs pour mesurer d’autres dimensions de la pauvreté. Notamment, pouvoir définir des indicateurs sociaux touchant l’instruction, la santé, l’accès aux services, l’accès aux droits, la vulnérabilité et l’exclusion sociale.

Il est clair que la pauvreté ne découle pas d’une cause unique, et les conséquences de la pauvreté sont différentes dans chaque cas. La pauvreté varie considérablement selon la situation. Les différences entre les riches et les pauvres à l’intérieur d’un même pays peuvent également être grandes.

Malgré les nombreuses définitions de la pauvreté, une chose est certaine : la pauvreté est un problème compliqué dans une société complexe. Peu importe comment on la définit, on peut convenir qu’il s’agit d’un problème qui requiert l’attention de tous. Il est indispensable pour tous de s’aider les uns les autres.

Concluons sur une note optimiste :

L’enquête récente du SC montre que 3 Français sur 4,  face à la crise sanitaire, ont eu un mouvement de solidarité pour leurs concitoyens. Nous, Secours Catholique, qui appelons à prendre le parti de la fraternité, nous sommes témoins que ce désir de solidarité anime profondément les Français. Dans leur grande majorité, les Français continuent à considérer la pauvreté comme une situation non désirée qui invite à la solidarité collective.

Rendez-vous dimanche prochain pour partager les actions du Secours Catholique face à la pauvreté. D’ici-là, comme nous disons avant la prière Eucharistique, Sursum corda !

Patrick DEVIS/ Journée DES PAUVRES:/13 Novembre 2022