Heugleville sur Scie et l’église Saint-Aubin

C’est dans la brochure du Conseil Général de Seine-Maritime, intitulée « les églises de nos villages vous accueillent » (août 2001) que j’ai trouvé ces quelques lignes :

« L’église St-Aubin conserve des pierres tuffeuses des XI et XIIèmes, en particulier dans le choeur et la nef. La chapelle seigneuriale accolée au nord de l’église conserve également un pan et un contrefort de cette époque. En 1741, le clocher est déplacé au-dessus du portail d’entrée.  »

Puis, sur place, j’ai aussi trouvé un tract présentant l’église Saint-Aubin :

« L’église Saint-Aubin d’Heugleville fut confirmée aux moines de Saint-Evroult en 1319 par Guillaume de Bourbel. Les Bourbel-Montpinçon résideront sur la paroisse pendant 500 ans. On verra sur la gauche du choeur, en appendice, leur chapelle seigneuriale. Cette famille, émigrée en Angleterre à la Révolution, essaimera à travers le monde et vendra le Montpinçon en 1828. A l’extérieur de la chapelle, sculptées dans le grès, les têtes d’un homme et d’une femme. Celle de la femme est accompagnée de deux blasons qui, pense-t-on, sont ceux de la femme et de la belle-fille d’Alard de Bourbel, mort en 1535.
dans le cimetière, calvaire du XVIIème restauré il y a quelques années par un généreux don anonyme.

Pour la visite …
Il est vivement conseillé de voir d’abord l’extérieur pour mieux comprendre l’architecture de l’ensemble.

Extérieur
Située sur un promontoire, l’Église d’Heugleville domine toute la vallée (de la Scie). Les pierres tuffeuses de l’édifice d’origine des XIème et XIIème siècles subsistent dans le choeur, la nef et la chapelle seigneuriale. cette dernière fut, dit-on, la chapelle de Richard d’Heugleville au XIème siècle. Complètement remaniée au XVIème par François de Bourbel (mort après 1577), elle est restée dans le style de cette époque.
Le clocher, qui se trouvait à la croisée du transept, a été déplacée en 1741 au dessus du portail ouest. Il abritait, jusqu’en 1946, une cloche classée Monument Historique en 1913 et nommée La Bourbel, en mémoire de son parrain Jacob de Bourbel.
Celle-ci, d’une heuteur de 95 cm, avait été installée en 1635. Fêléé, elle dut être fondue à Villedieu les Poêles en 1946 et rebaptisée Victorine/Marie-Thérèse.

Intérieur
A gauche en entrant, Vierge à l’Enfant: toile peinte. En haut de la nef, collatéral gauche, autel dédié à Saint Aubin et statue du Saint Patron. (Sur son socle, variante orthographique : St Aubain).
Au-dessus de l’entrée du choeur, Christ de Gloire.
Dans la chapelle seigneuriale, litre funéraire comportant les armes des Bourbel et des Le Seigneur de Gueutteville. Ce sont les armes d’Emmanuel de Bourbel (mort en 1787) et de sa femme Jeanne Le Seigneur de Gueutteville qu’il avait épousé en 1727. Ladite chapelle était en 1735 sous le vocable du Saint Nom de Jésus et en 1773 sous celui de la Vierge. On remarquerala voûte en bois supportée par six blochets sculptés en ronde bosse. »