Et pourtant elles poussent

Alors que certains de nos bulbes commencent à laisser percer une tige, notamment ceux des enfants dans nos églises, d’autres semblent encore bien sec ! Voici une méditation à faire devant sa fleur qui tarde à poindre.

Le Seigneur sera pour toi comme la rosée,
Tu fleuriras comme le lis,
Tu étendras tes racines comme les arbres du Liban.
Tes jeunes pousses vont grandir,
Ta parure sera comme celle de l’olivier,
Ton parfum, comme celui de la forêt du Liban
(1ère lecture du vendredi 12 mars)

Dire ces paroles à mon pauvre bulbe de narcisse sensé fleurir à Pâques peut sembler à la fois :

  • Un peu risible
  • Un peu désespéré
  • Un peu fou
  • Et en même temps très beau et plein d’espérance.

Ce sont les paroles que Dieu, par le prophète Osée, adresse à son peuple alors qu’il est dans un état à peu près comparable à ma fleur.

C’est dire l’espérance et la confiance que Dieu met dans son peuple et qu’il met en nous.

Car le bulbe qui ne veut pas fleurir peut ressembler à notre cœur qui peine parfois à produire des fruits spirituels.

Il peut ressembler à notre Eglise qui a du mal à faire fleurir la foi et l’espérance dans le monde.

Il peut ressembler à notre monde en proie à la violence.

On aurait préféré que nos bulbes partent tout de suite et nous redonnent de l’espérance.

Peut-être que c’était trop facile ?

Peut-être que c’est une épreuve pour mieux encore nous enraciner en Dieu ?

Peut-être aussi que le temps de Dieu n’est pas le nôtre et que, comme me l’a dit quelqu’un, ils fleuriront l’an prochain ?

L’essentiel est de garder la confiance en nous appuyant sur celle que Dieu met en nous, lui qui nous dit :

Le Seigneur sera pour toi comme la rosée,
Tu fleuriras comme le lis,
Tu étendras tes racines comme les arbres du Liban.
Tes jeunes pousses vont grandir,
Ta parure sera comme celle de l’olivier,
Ton parfum, comme celui de la forêt du Liban.