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Avesnes-en-Val

Eglise Saint-Mélaine des 16ème et 19ème siècles

Généralités historiques :

L’origine du nom serait « Avenoe » mais toutefois, dès 1145, il est fait mention du vocable « Avennis ». Le village résulte du rattachement des anciennes paroisses de Saint-Aignan-sur-Sept-Meules en 1825 et de Villy-le-Haut dit aussi « Caude-Côte » en 1824. Le qualificatif « Val » a été ajouté en 1902. Au Moyen Age un château fort existait sur l’emplacement actuel de l’église Saint-Mélaine. Cette dernière, au 16ème siècle, appartenait à l’abbaye du Tréport et les terres constituaient le fief des seigneurs d’Avesnes. La population, au fil des siècles, a été fluctuante : du 13ème au 15ème, elle diminua de près des deux tiers (13 « feux » au lieu de 36). Elle connut son apogée en 1793 avec 810 habitants et n’est plus aujourd’hui que de 268 « âmes » (recensement 1999).

L’Eglise Saint-Mélanie : 16ème et 19ème siècles – Brique, silex et pierre.

L’église primitive, placée sous le vocable de Saint-Martin, a été remplacée au 16ème siècle par l’église actuelle. Elle a été consacrée par l’évêque de Reims en 1555 et dédiée à Saint Mélaine du nom d’un évêque de Rennes du 5ème siècle. L’édifice, voûté sur croisées d’ogives ornées de clés armoriées, a été remanié entre 1891 et 1899, notamment le clocher et la majeure partie de la nef reconstruits en brique rouge et silex. Début 2004, l’entreprise Hallier Frères de Mesnil-Réaume terminait la réfection totale du clocher. La repose du coq était marquée par une réception à laquelle le père M’putu, alors curé de Londinières-sur-Eaulne, assistait. A cette occasion, l’abbé, originaire du Congo, signala que dans son pays on ne place pas de coq au sommet des clochers mais uniquement une croix. Les coqs des basses-cours ont pour mission de réveiller la population pour aller aux champs…

La chapelle seigneuriale, annexée à l’église, date du 16ème siècle et est construite en pierre. Elle a été édifiée par Adrien de Saint-Ouen, seigneur de Folny et de Caude-Côte et dédiée à Saint-Nicolas. Elle fut d’abord un lieu de sépulture pour la famille de Saint-Ouen et a servi ensuite de sacristie. Aujourd’hui, elle est utilisée comme chapelle des fonts baptismaux. Sa clé de voûte est encore ornée des armes de la famille précitée.

Chapelle de Caude-Côte (ou de Villy-le-Haut) : Cette chapelle, dédiée à la Vierge et construite de pierre et silex, date des 16ème et 17ème siècles. Sous le chœur, se trouve un caveau sépulcral ou ont été inhumés les membres de la famille de Caude-Côte. Elle a été restaurée vers 1760 et fut longtemps un lieu de pèlerinage à Saint-Vincent.

Chapelle de Saint-Aignan : Elle datait du 16ème siècle et fut remaniée au 18ème siècle. Elle était construite en silex. Elle fut, jusqu’à ces dernières années, une source de discorde entre l’assemblée communale et l’association des « Compagnons de Saint-Jean », créée en 1998, qui avait entrepris de sauver ce monument en prenant à sa charge l’ensemble des démarches administratives et des travaux. Ce projet n’a pu aboutir et finalement la municipalité procéda à sa démolition… Cette chapelle était entourée d’un cimetière où, jusqu’à récemment, des inhumations eurent encore lieu. En lieu et place de cet édifice détruit se dresse désormais un calvaire au pied duquel ont été déposées deux cloches (celle de Saint-Aignan et celle probablement de la chapelle de Maisoncelles).

Chapelle de Maisoncelles : Celle-ci a également été rasée et il n’en reste plus aucune trace…sauf, peut-être, la cloche déposée dans le cimetière de Saint-Aignan. M.B.