« Déchirez vos cœurs et non pas vos vêtements »

Ce message du prophète Joël nous introduit pleinement dans ce temps de marche vers la fête des fêtes, la pacques du Seigneur. En effet, quelle belle occasion pour nous, chaque année, l’église nous donne le temps sacramentel, quarante jours, pour vivre plus profondément en intimité avec lui dans la prière, l’aumône et le jeûne. Tout cela en vue de reconstruire notre dignité des enfants de Dieu défigurée par le mal.
Et aujourd’hui, le mal de notre temps, ll me semble que c’est la mise en place de la structure de l’égoïsme par des idéologies populistes de plus en plus en vogue. Des faux prophètes se lèvent au jour le jour pour enfermer le monde dans des appareils idéologiques repoussant la logique de la diversité culturelle.
Il s’agit là d’un véritable Virus qui semble détruire dans le fond toute l’aspiration à la fraternité de tout être humain. Comme qui dirait où allons- nous face à la promotion d’une telle mentalité dans notre monde ?
Quel remède face à un tel virus ? Le croyant peut-il faire quelque chose dans ce contexte ? Oui, en changeant de regard sur l’autre, en portant un regard de paix sur l’autre le monde peut changer en commençant par là où je vis au quotidien.
Certes, face à ce mal qui envahit notre société, nous n’allons pas nous cacher comme Adam et Eve, après leur péché (Gn3, 6) bien au contraire nous allons nous ouvrir à la grâce de Dieu qui seule nous purifie. D’où le sacrement de la confession qu’il faudrait vivre en ce temps de carême. L’aumône nous aide à collaborer à la providence divine qui nous rend capables de devenir occasion de générosité pour nos frères et sœurs. Et par le jeûne, nous sommes plus disponibles à recevoir le don de Dieu en nous. C’est peut-être cela le vrai carême aujourd’hui.

Père Hubert, Rédemptoriste