« Ta main me conduit, ta droite me saisit » (cf Ps 138)

@DR

« Et comment le pourrais-je s’il n’y a personne pour me guider ? » (cf. Ac 8, 26-40)

Philippe rencontre un haut fonctionnaire de la reine d’Ethiopie qui lui demande de l’éclairer sur la compréhension de l’Ecriture.

Parents, grands-parents assument souvent ce rôle d’éducation auprès de leurs enfants, petits-enfants. Ils peuvent compter sur le parrain, la marraine de leur enfant pour jouer quelquefois les relais.

Les catéchistes, qui accompagnent, sur la route des sacrements de l’initiation chrétienne, enfants, adolescents, adultes, sont bien souvent admiratifs devant les lumières reçues par les personnes qui cheminent vers la découverte ou l’approfondissement de leur relation personnelle au Christ.

Un aveugle peut-il guider un aveugle ?” (cf. Lc 6,39)

@DR

Sur ce chemin où Jésus Christ nous conduit, il nous faut bien nous avouer que trop souvent nous sommes des aveugles, des sourds. Nous ne pouvons avancer seul, car parfois nos yeux sont tellement collés à l’image de notre vie que l’image nous devient floue.

Qui n’a jamais éprouvé ce besoin de trouver des réponses, de comprendre ce qu’il vit à la lumière de l’Evangile ?

Il est une tradition dans le domaine de la foi qui peut répondre à cette attente. Tantôt dénommé directeur de conscience, père spirituel ou plus aujourd’hui, accompagnateur spirituel, un baptisé peut exercer cette mission de nous permettre de décrypter événements, rencontres comme Parole de Dieu.

Celui qui accompagne spirituellement sera quelqu’un qui vous aidera à ouvrir les fenêtres de votre âme. Il sera un témoin privilégié de notre recherche de sainteté. Il peut montrer le chemin pour retourner à Dieu lorsque l’on s’égare. Il cherchera à vous désigner le meilleur.

Toutefois, n’attendez pas qu’il réponde à « dites-moi quoi faire ?». Quiconque vous accompagne spirituellement ne peut pas prendre les décisions de votre vie en votre nom. Cela peut suggérer la meilleure façon de répondre à Dieu avec vos talents, mais après tout, votre réponse est la vôtre et celle de personne d’autre.

Vous gardez le volant de votre vie et observer les panneaux de signalisation sur le chemin ; l’accompagnateur n’est en sorte que le GPS …

@DR

Quand ils virent l’étoile, ils se réjouirent d’une très grande joie” (cf. Mt 2.10)

A différents moments dans notre vie, nous pouvons éprouver ce besoin d’une étoile qui nous aide à trouver le chemin. Souvent, un accompagnement est sollicité à des moments de “crise”, des moments où la foi peut être bousculée, dans une période de souffrance, de deuil, dans une période de discernement de vocation ou d’un choix d’orientation.

L’accompagnement spirituel doit être périodique – vous et quiconque vous accompagne spirituellement devez définir la fréquence et la durée de la rencontre. Si nous sommes constants dans la direction spirituelle, nous pouvons voir quels moyens « fonctionnent », nous comprendrons mieux ce que Dieu veut nous transmettre, quels petits combats nous devons entreprendre.

« Celui qui me suit aura la lumière de la vie. » (cf. Jn 8,12)

@DR

Si vous appartenez à un mouvement ou une institution de l’Église, une personne ou un prêtre de même spiritualité pourra vous aider dans votre relation avec Dieu et mieux vivre votre spiritualité. Un prêtre de votre paroisse ou d’une paroisse voisine, si cela vous aide l’un et l’autre à une plus grande liberté, pourra aussi assumer ce rôle auprès de vous.

L’histoire de l’Eglise rappelle que des laïcs ont aussi exercé cet accompagnement. Aujourd’hui, des baptisés se forment à cette belle mission auprès de leur frères et sœurs.

Le Service diocésain de la vie spirituelle pourra vous conseiller dans votre choix…

L’important est de trouver quelqu’un que vous voyez comme une personne à qui vous pouvez ouvrir votre âme et enseigner ce qu’elle contient, dont les indications vous amènent à aimer Dieu plus et mieux.

P.Benoît Bréant, curé