Claire de Castelbajac : Que ma joie demeure du père Dominique-Marie Dauzet

Il y a quelques jours, j’ai découvert avec joie la biographie de Claire de Castelbajac, rédigée par Dominique-Marie Dauzet, en 2010, publiée aux éditions “Presses de la Renaissance”, intitulée “Claire de Castelbajac : Que ma joie demeure”.
Dominique-Marie Dauzet est prêtre. Il vit selon la règle des Chanoines réguliers de st Norbert, autrement dit les Prémontrés, en Normandie, non loin de Bayeux, à l’abbaye sr Martin de Mondaye. Cette communauté célèbre les 900 ans de sa fondation cette année
Castelbajac évoquait pour moi davantage le nom d’un grand couturier, celui qui avait dessiné les chasubles des célébrants de la messe de clôture de la Journée Mondiale de la Jeunesse, en 1997, sur l’hippodrome de Longchamp. Cet événement a profondément marqué l’Eglise de France avant l’entrée dans le troisième millénaire.
Claire aurait eu 68 ans en 2021, elle est morte le 22 janvier 1975 des suites d’une méningo-encéphalite. Dominique-Marie Dauzet brosse en ces quelques 250 pages un portrait de cette jeune femme qui traduit tout l’enthousiasme de Claire, nièce du RP Philippe de la Trinité, carme.
Claire rejoint cette longue liste des jeunes femmes, entrant dans la Vraie Vie avant une vie aboutie ici-bas. Thérèse Martin, Bernadette Soubirous pour ne citer que celles que le Père Dominique-Marie mentionne dans son ouvrage.
Au fur et à mesure de la lecture, nous devenons un peu plus familiers de cette amoureuse de la vie, non épargnée par les épreuves.
Nous faisons connaissance avec son environnement aussi bien dans le Gers où sa famille a rejoint une demeure héritée du passé, à Toulouse pour ces années collège et lycée ou bien encore à Rome, dans la prestigieuse école d’Art, l’Istituto Centrale del Restauro.
Claire pose lucidement la question de la fidélité au Christ, d’aimer vraiment et de se laisser aimer. Elle rejoint, à n’en pas douter, les interrogations qui peuvent être les nôtres, encore aujourd’hui. Elle les partage dans de nombreuses lettres avec sa famille, sa mère en particulier, mais aussi avec sa sœur Pauline, son amie Anne et son oncle carme.
Flèche embrasée d’absolu, Claire traversa le monde pour nous délivrer, par sa vie extérieurement si semblable à la nôtre, ce message : « Tu as pour vocation le bonheur ! »
« Je veux être une louange vivante à Dieu. Je veux être toute à Dieu. Comment savoir ce qu’il attend de moi ? » Tel un diamant que seule la lumière fait resplendir, la vie de Claire ne prend tout son éclat qu’à la lumière de cette conquête de l’absolu. Si la joie semble être le leitmotiv de sa vie, ce fut parfois au prix de grands efforts.
Aujourd’hui Claire a été déclarée vénérable. L’abbaye cistercienne de Notre Dame de Boulaur lui doit beaucoup et soutient sa cause.