L’église Saint-Martin de Barentin

Un peu d’histoire

Église de Barentin
Église de Barentin

En 1006, Richard II, duc de Normandie, fait don à l’Abbaye de Fécamp des terres et de l’église de Barentin. En 1025, le don est confirmé sous le nom de Saint Martin.

Plusieurs églises se sont succédées sur cet emplacement.

La première, mal connue, était sans doute en bois.

La seconde, de style roman, fut édifiée en 1731. Victime d’un incendie en 1756, elle fut remise en état en 1769. Pendant la Révolution, l’église fut fermée (1793), et toutes les cloches envoyées à la fonderie sauf une. En l’An III, on y installa 70 lits pour héberger un détachement de l’Ordre Public. L’église servit aussi de salle de réunion pour le Conseil Municipal. En 1802, le culte catholique fut rétabli. Mais avec l’industrialisation de la ville, l’église devint trop petite. Le cimetière proche de l’église fut fermé et transféré à son emplacement actuel (1832), et l’église fut démolie en 1853 : tout fut pillé et éparpillé.

La construction de l’église actuelle, dans le style néo-roman inspiré de l’abbatiale St Georges de Boscherville, commença en 1854. Inaugurée le 31 mars 1855, elle ne sera totalement achevée qu’en 1861.

Le 27 juillet 1944, un V1 tomba sur la ville, causant de nombreux dégâts ; il détruisit en particulier tous les vitraux de l’église sauf les six qui se trouvent aujourd’hui dans les chapelles de la Ste Vierge et de St Joseph. Pour la remise en état, achevée le 27 janvier 1947, soixante-dix neuf verrières durent être remplacées.

VISITE

Extérieur Porche principal .à gauche, Saint Bont à droite, Bienheureux Jacques d’Ulm

Porte latérale .Saint Martin, bas-relief Intérieur

Bas-côté gauche .baptistère

Saint Martin, bas-relief

.Vierge bénissant, de Lagriffoul (1)

.N. D. de Lourdes et Ste Bernadette, de François Paul Niclausse (2)

Transept gauche .Saint Bernard

.Saint Augustin

Autel du Sacré-Cœur Autel de la Vierge

Vierge à l’enfant, de Albert Bouquillon (3)

Fond de Chœur. Christ en gloire

.Saint Martin

.Saint Pierre

.Saint Paul

.Saint Hélier

Chœur .« Christ de l’accueil » de Gaston Lebourgeois (mission de 1950) .Descente de croix, bronze de Léon Drivier (4)

.Banc de communion, de Georges Muguet Bas-côté droit .Sacré-Cœur

.L’Exode, de Joseph Pyrz (5)

.Saint Antoine

.Sainte Thérèse de Lisieux, de Paul Landowski (6)

Transept droit .Saint Benoît

.Saint Antoine, bas-relief

.Sainte Jeanne d’Arc, de Guy Grattesat

.Pieta

.La Visitation, tapisserie

Autel de St Joseph .Saint Joseph, de Bouret

2 Bas-côtés .Chemin de croix, de Gaston Lebourgeois (acajou massif)

1. Henri Lagriffoul (1907-1981), élève de Paul Landowski, grand prix de Rome 1922 nombreuses médailles et pièces de monnaie (5, 10 et 20 F) Vierge de l’Annonciation (St Médard, Paris), Vierge à l’enfant (cathédrale de Rouen)

2.François–Paul Niclausse (1879-1958)

3.Albert Bouquillon (1908-1997), grand prix de Rome 1934 nombreuses Œuvres à Paris, Marseille, Bayeux, Strasbourg.

4.Léon Drivier (1878-1951) a travaillé dans l’atelier d’Auguste Rodin Athena, (Porte dorée, Paris Les muses et La joie de vivre ( jardin du Trocadéro, Paris)

5.Joseph Pyrz, né en 1946, près de Cracovie

6.Paul Landowski (1875-1961) Grand prix de Rome 1900 Directeur de l’Académie de France à Rome de1933 à 1937 Nombreuses œuvres à Paris, Casablanca, Alger, Genève Le fils de Caïn (jardin des Tuileries, Paris) Sainte Geneviève (pont des Tournelles, Paris) Le Christ rédempteur (Rio de Janeiro) David combattant

LES VITRAUX

Après l’explosion d’un V1 en 1944, seuls ont survécu six vitraux réalisés en 1858 lors de la construction de l’église. Ils se trouvent aujourd’hui dans les chapelles de la Ste Vierge et de St Joseph .

Soixante-dix neuf verrières durent être remplacées : elles furent réalisées par les ateliers Lorin, maîtres verriers à Chartres, sur des motifs dessinés par Georges Mirianon (3)

Chœur Vie de Saint Martin de Tours

Bas-côté gauche Transept gauche, en bas Vie de Saint Hélier (1)

Bas-côté droit Transept droit, en bas Vie de Sainte Austreberthe (2)

Nef, à gauche Transept gauche, en haut Blasons et armoiries des archevêques de Rouen après 1855

Nef, à droite, Transept droit, en haut Blasons et armoiries des abbés de Fécamp (dont dépendait la paroisse jusqu’à la Révolution)

Façade

Saint Hélier

Saint Martin

Sainte Austreberthe

Armes de Normandie

Monogramme du Christ

Armes de Barentin

1. Saint Hélier, moine du sixième siècle, ermite à Jersey, décapité par des pirates. la principale paroisse de Jersey porte son nom .

2. Sainte Austreberthe (630-704), fonde l’abbaye de Montreuil-sur-mer, abbesse du monastère de Pavilly , fondé par St Philbert, abbé de Jumièges. on lui attribue de nombreux miracles, dont celui du loup : l’âne transportant le linge entre Pavilly et Jumièges ayant été dévoré par un loup, elle réprimanda celui-ci et le condamna à remplir l’office de l’âne.

3.Georges Mirianon (1910-1986), peintre et architecte né à Dieppe auteur des fresques de la Halle aux toiles à Rouen

LES ORGUES

L’église de Barentin possédait un orgue construit en 1910 par Duputel. Il fut détruit par le bombardement de 1944

L’orgue actuel a été construit en 1951 par Gutschenritter. Marcel Dupré aurait participé à son inauguration.

Il a été modifié de 1981 à 1987 par Maurice Gervais, vers une esthétique « baroque-allemande ».

Quelques années plus tard, faute d’entretien, une grande révision s’avéra nécessaire ; elle fut réalisée en 1996 par P.Petitdemange. Mais suite à des attaques d’insectes xylophages, P.Petitdemange dût procéder à sa restauration de 2004 à 2006.

CLAVIER RECIT CLAVIER GRAND ORGUE PEDALIER

dulciane 8’ .nachthorn 8 .flûte 4’ .flûte 2’ cymbale III rangs montre 8’ .flûte 8’ doublette 2’ .quintaton 4’.prestant 4’.soubasse 16’.basse 8’.flûte 4’ (12 notes)

mutation simple .nazard 2’2/3 .tierce 1’3/5

mutation simple .larigot 1’1/3 jeu d’anches .basson 16’ .trompette 8’ .clairon 4’ mutation composée .plein jeu IV rangs Accouplement récit sur grand orgue Tirasse grand orgue Tirasse récit Appel tierce + nazard Appel anches récit