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Mot du curé – 25 mars 2022

Ce 4e Dimanche de Carême, dit du « Laetare » marque une pause joyeuse au milieu du Carême. Nous prenons conscience du chemin parcouru sous la motion de l’Esprit-Saint, qui nous comble de sa joie : accorde-nous de nous hâter avec un amour généreux et une foi ardente au-devant des fêtes pascales qui approchent.

L’Esprit-Saint est aussi celui qui nous aide à mieux comprendre le message de Jésus et plus particulièrement le sens de la liturgie dont il est l’acteur prinicpal. Parmi les changements dans la nouvelle traduction liturgique de la messe, celui qui soulève le plus de surprise est, dans le Symbole de Nicée-Constantinople, le remplacement de la formule « de même nature que le Père » par « consubstantiel au Père ».
Le texte latin comprend en effet ceci: d’abord « genitum, non factum » (engendré, non pas créé), puis « consubstantialem Patri« . Mais que veut dire « consubstantiel » ?
C’est la traduction latine d’un terme grec (omo-ousios) utilisé par le Concile de Nicée au 4e siècle, pour affirmer que Jésus est pleinement Dieu : il a « une même substance » avec le Père ; il est en quelque sorte « tiré de la substance du Père ». Il est « un même être avec le Père ». Jésus lui-même, en Jean 10,30 dit: « Le Père et moi, nous sommes Un ».
Dire « Un avec le Père » ne serait pas suffisant : car c’est de la participation à l’être même du Père dont il s’agit, et non pas d’une unité de pensée ou d’action. La traduction « de même nature » qui était utilisée en France était donc trop vague ; fausse en y réfléchissant… D’abord, le Christ a deux natures : la nature divine (Il est Dieu, né de Dieu) et la nature humaine (Il a pris chair de la Vierge Marie et s’est fait homme). N’est-il un avec le Père que quand il est dans sa nature divine ? Mais surtout cette expression ne traduisait pas le sens fondamental de l’expression latine : elle n’affirmait pas l’unité de Dieu. Elle pouvait laisser penser que nous avons deux dieux.
Puisse la joie de nous savoir aimé de Dieu et cheminer vers Lui, illuminer notre toute jusqu’à Pâques !

Père François-Xavier