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Article du curé – 10 décembre 2021

La démission de Mgr Aupetit, dont la démission a été acceptée par le Pape François, « non sur l’autel de la vérité mais sur celui de l’hypocrisie » doit nous rappeler notre responsabilité personnelle dans le colportage de ragots et nous interroger sur notre rapport à l’Eglise :

– l’Eglise est-elle une assemblée de purs ou de pécheurs pardonnés ?
–  Un peuple de pharisiens hypocrites avides de s’écrier devant le seul péché aujourd’hui mortifère : l’attrait sexuel, ou bien des pénitents qui s’agenouillent et demandent : « Seigneur, prends pitié de moi, j’ai besoin de ta miséricorde » ?
–  La vérité est-elle une lumière crue qui doit tout éblouir ou un clair-obscur qui se dévoile peu à peu ?
–  Qu’en est-il de la nécessaire discrétion, de la pudeur qui protège l’autre et qui reconnaît notre propre humilité ?
–  Voulez-vous une assemblée de parfaits qui ne se mouillent pas et dont le cœur est de pierre, ou bien plongeons-nous dans la boue humaine, comme un infirmier d’un hôpital de campagne où tout n’est pas parfait mais où la compassion de Dieu est manifestée dans des cœurs de chair ?
– Quel chrétien voulons-nous être ?
–  Quel disciple de Jésus suis-je ?
–  Comment manifesté-je la compassion de Dieu ?
– Quel est mon lien à la vérité qui rend libre ?
Ces questions sont plus que jamais à poser dans une société de surinformation mais notre manière d’y répondre doit être calquée que celle de Jésus, l’humble serviteur de la Vérité qui rend libre, l’humble serviteur qui manifeste la compassion du Père à chacun.

Père François-Xavier Henry