21
avril

Saint Anselme de Cantorbéry (+1109)

Originaire du Val d’Aoste, il veut se faire moine alors qu’il a 15 ans. Mais son adolescence le fait changer d’avis : la vie mondaine lui semble plus amusante et attirante, plaisant à tous et à toutes.

Originaire du Val d’Aoste, il veut se faire moine alors qu’il a 15 ans. Mais son adolescence le fait changer d’avis : la vie mondaine lui semble plus amusante et attirante, plaisant à tous et à toutes. A la mort de sa mère, il quitte son père dont le caractère était invivable et gagne la France « à la recherche du plaisir ». Ce qui ne l’empêche pas de poursuivre en même temps ses études. Et c’est ainsi qu’à 27 ans, sa vocation de jeunesse se réveillera à l’abbaye du Bec, en Normandie, où il était venu simplement pour étudier, attiré par la renommée de cette école dirigée par Lanfranc. A peine moine profès, le voilà choisi comme prieur, n’en déplaise aux jaloux. Mais sa douceur gagnera vite les coeurs. Il est élu abbé et mènera de front cette charge et une intense réflexion théologique : selon lui, puisque Dieu est le créateur de la raison, celle-ci, loin de contredire les vérités de la foi, doit pouvoir en rendre compte. A cette époque, des relations étroites existaient entre l’abbaye du Bec et les monastères anglais proches de Cantorbéry. En 1093, lors d’une visite de ces monastères, saint Anselme se retrouve élu évêque de Cantorbéry. Son attachement à l’indépendance de l’Eglise contre les prétentions des rois d’Angleterre lui vaudra plusieurs exils. Il aspire à retrouver la paix du cloître, mais le pape ne l’autorise pas à quitter sa charge. C’est donc au milieu des tracas occasionnés par sa réforme de l’Eglise d’Angleterre qu’il mène à bien l’oeuvre théologique qui lui vaudra le titre de « Docteur magnifique ».

Celui qui n’a pas cru n’expérimente pas. Celui qui n’aura pas expérimenté ne comprendra pas. La science de quiconque a expérimenté l’emporte sur la connaissance purement intellectuelle.

(Saint Anselme)

Je n’essaie pas, Seigneur, de pénétrer ta hauteur puisque je ne puis en rien lui comparer mon intelligence. Toutefois, dans la mesure du possible, je désire comprendre ta Vérité que croit et aime mon cœur.

(Saint Anselme – Prologion)

Je t’en prie, Seigneur, fais-moi goûter par l’amour ce que je goûte par la connaissance. Puissé-je éprouver dans mon cœur ce que j’éprouve en mon intelligence.

(Saint Anselme – Méditation sur la Rédemption)