Ordination presbytérale d’Elphège Caplan

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Le sens de l’ordination sacerdotale

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Questions à Elphège Caplan

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Je suis né dans une famille chrétienne. Après un bac littéraire, j’ai fait des études d’histoire, en particulier à la Sorbonne où je me suis spécialisé sur les guerres de religions du XVIe siècle. Après avoir commencé ma formation au séminaire pour le diocèse de Pontoise, j’ai souhaité répondre à l’appel du Seigneur pour le diocèse de Rouen. Je suis en insertion depuis trois ans dans la paroisse Saint-Jean-Baptiste de Forges en Bray (Forges-les-Eaux) : c’est un lieu où j’ai pu affermir ma vocation. L’art et la musique m’intéresse beaucoup : je joue de l’orgue. J’aime transmettre mes passions !

Quels ont été les événements qui ont eu une incidence sur votre choix de devenir prêtre ?
Avant tout, c’est d’avoir grandi dans une famille chrétienne. La foi a toujours été quelque chose d’important dans ma jeunesse et j’ai toujours cherché à mieux la comprendre.
D’autre part, les rencontres avec de belles figures de prêtres quand j’étais enfant ou étudiant ont été déterminantes pour me questionner sur ma propre vocation.

Comment sait-on que l’on est vraiment appelé à être prêtre ? Quels moyens avez-vous pris pour « vérifier » cet appel du Seigneur ?
C’est la joie qui en est le signe majeur, la vraie joie qui vient de Dieu. On la trouve durant la formation au séminaire mais aussi et surtout dans les insertions paroissiales où les différentes activités nous permettent d’envisager le ministère de prêtre comme étant quelque chose pour nous. Ensuite, l’appel du Seigneur se vérifie dans la prière quotidienne et la méditation de la Parole de Dieu : elle nous trace une direction dans la paix que Dieu à travers notre combat spirituel quotidien.
Il se vérifie aussi dans l’accompagnement spirituel que je vis avec un prêtre du séminaire : il apporte un regard extérieur et aide à mon discernement et aux choix que je veux faire dans un dialogue de confiance.
Il se vérifie grâce au conseil du séminaire lui-même : il donne les conseils nécessaires, il encourage. Cet avis externe est précieux : c’est l’Eglise qui fait son discernement.
Enfin il se vérifie par l’appel de l’évêque. C’est la reconnaissance de l’Eglise de ma vocation.

Qu’est-ce qui vous attire aujourd’hui dans la vie de prêtre ?
C’est le désir de célébrer les sacrements, en particulier l’eucharistie : le prêtre ne le fait pas pour lui-même, mais pour répandre l’amour de Dieu dans son peuple.
Je pense aussi au sacrement de réconciliation : quand on a été soit même témoin de la miséricorde de Dieu, on a un vif désire de la faire connaître à tous. Enfin, j’ai un grand désir de transmettre la foi chrétienne, par l’explication de la Parole de Dieu, pour faire connaître sa beauté, sa cohérence pour en vivre. Notre foi est trop méconnue, et je sais que beaucoup ont soif de mieux connaître le Christ.

Où avez-vous effectué votre séminaire et qu’est-ce qu’on y apprend précisément ?
J’ai fait l’intégralité du séminaire à Issy-les-Moulineaux. La formation se situe sur quatre niveaux : la formation intellectuelle, la formation spirituelle, la formation communautaire et l’insertion en paroisse pour la formation pastorale. Le séminaire est divisé en deux cycles. Le premier cycle de philosophie constitue les deux premières années et le second cycle de quatre ans est un cycle de théologie.

Quelles étaient les matières dispensées ?
La philosophie, la théologie, beaucoup d’exégèse, l’histoire de l’Eglise aussi. On étudie le latin, le grec et l’hébreu. En théologie il y a beaucoup de matières différentes : l’ecclésiologie, la christologie, l’anthropologie théologique… C’est une partie très conséquente, à raison, et très exigeante sur le plan du travail à fournir. D’autres enseignements sont dispensés au fil des années : une introduction à la psychologie, des sessions sur l’accompagnement spirituel, et en 1er cycle, des sessions sur l’affectivité et la sexualité.

Qu’aviez-vous choisi comme sujet ?
« Le salut de la création toute entière : quelle mission pour l’Eglise ? » Comment l’Eglise dans son annonce de la Bonne Nouvelle intègre la question de la création, en lien avec les questionnements actuels sur l’écologie et avec l’encyclique du pape qui vient de sortir.

Qu’avez-vous découvert de constitutif lors de ses années ?
Le séminaire est un moment où on change de regard sur beaucoup de choses. On fait beaucoup de découvertes qui amènent à beaucoup de conversions intellectuelles, sans parler de la foi que l’on approfondit sans cesse.

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Vous avez été ordonné diacre le 12 octobre 2014. Quelles missions vous a-t-on confié ensuite ?
J’étais en insertion pastorale sur la paroisse Saint-Jean-Baptiste de Forges en Bray depuis deux ans déjà. J’ai donc poursuivi mes activités une troisième année, à travers l’aumônerie de troisième, le soutien aux équipes de préparation à la Profession de Foi, ou encore le suivi des enfants de choeur. L’ordination diaconale m’a donné de commencer à célébrer des funérailles, des baptêmes et j’ai préparé quelques mariages. Je prêchais une fois par mois en paroisse et au séminaire également.

Comment vivez-vous ces quelques jours qui vous séparent de votre ordination ?
Jusqu’à présent j’étais très pris par les examens. Je vais enfin pouvoir me consacrer pleinement à la préparation de mon ordination. Et pour cela je vais commencer par faire une récollection d’une semaine à Venasque près de Carpentras avec l’Institut Notre-Dame de Vie. Une semaine de repos et de retour à l’essentiel…

Propos recueillis par Catherine Manné
(Avec la revue diocésaine Eglise de Rouen et la revue paroissiale Ecoute et parle)