Discours aux autorités civiles, militaires, judiciaires et religieuses – 9 octobre

Monsieur le Préfet,

Monsieur le Maire,

Monsieur le Président de la métropole, Rouen Normandie,

Mesdames et Messieurs les Représentants des autorités civiles, judiciaires

Et militaires,

Chers amis du Comité interconfessionnel rouennais,

Mesdames, Messieurs, chers amis,

Avant de céder la parole à Mgr Dominique Lebrun, votre nouvel archevêque, je tiens à vous remercier d’avoir répondu si nombreux à notre invitation à l’occasion de cette cérémonie de Prise de possession canonique.

Je suis heureux de vous accueillir en ce lieu qui, avant d’être désigné comme la Résidence des Archevêques, est considéré comme un domus ecclesiae, la maison de l’Église réunissant depuis le IV° siècle, c’est-à-dire depuis les origine de l’Église chrétienne à Rouen, l’Église cathédrale, la résidence de l’évêque, une école, aujourd’hui la Maîtrise Saint Évode, et un hospice qui s’est déplacé à l’ouverture de l’hôtel Dieu, l’actuelle préfecture.

A la suite de mes prédécesseurs, grâce au dévouement et à la compétence des personnels salariés et bénévoles de la cathédrale et de l’archevêché, et en étroite collaboration avec les directeurs des Affaires culturelles, les conservateurs et les architectes en chef des monuments historiques, j’ai eu à cœur de préserver et d’embellir cet ensemble dont Madame de la Comté me disait, en me le confiant, qu’il devait être discret et non pas secret.

Après avoir remercié le samedi 26 septembre pour ce que la grâce de Dieu m’a donné d’accomplir dans le diocèse avec les catholiques et bien des hommes de bonne volonté, cette réception m’est aussi l’occasion de souligner la qualité des relations nouées avec les autorités de la région, du département, de la métropole et naturellement de la ville. Nous avons vécu une laïcité apaisée, garantie des libertés fondamentales, dans le respect de nos domaines de compétence et une considération réciproque. Des amitiés sont nouées.

Je garderai un semblable souvenir des liens avec les différents médias. Vous m’avez patiemment et cordialement écouté. Vous aviez droit de ne pas partager entièrement mes points de vus mais vous avez toujours respecté mes convictions et fait preuve d’une grande honnêteté en rapportant mes propos.

Le 1er janvier, Haute et Basse Normandie fusionneront en une unique région. Les géographes se plaisent à souligner que l’Église n’a pas attendue l’État. La province ecclésiastique de Normandie venait d’être en effet restaurée lors de ma nomination à Rouen. Je peux témoigner qu’il est possible de développer des projets communs et de respecter en même temps les identités et les cultures particulières. C‘est même une source de grande richesse.

Je reçois de l’Évangile, ce message de vie, de liberté et d’amour qui me tient à cœur et dont j’ai essayé de témoigner parmi vous, que l’épanouissement personnel et les réussites communautaires et collectives sont proportionnels. La paix sociale comme celle que nous souhaitons entre les peuples sont à ce prix.

Vous savez mon attachement à la région qui m’a nu naître, grandir et exercer mes premiers ministère, et je n’oublie pas le Lot et Garonne que j’ai quitté en 2004 pour venir chez vous. Vous m’avez fait aimer la Normandie et surtout les Normands dont je me plais à dire que s’ils descendent de Vikings, ils ne sont pas pour autant des sauvages.

Mon cher Dominique, tu le découvriras rapidement si ce n’est déjà fait.

Je vous remercie.