Commentaire biblique 21 – 24 décembre 2015

Lundi 21 décembre 2015

Luc 1, 39-45

Après l’annonce de la naissance de Jésus, Marie a sans doute besoin de rencontrer sa cousine Elisabeth qui est la preuve vivante que, à Dieu rien n’est impossible.

Le texte nous dit que Marie partit en hâte.

J’imagine cette jeune fille, à qui l’ange Gabriel vient d’annoncer qu’elle va concevoir un fils qui s’appellera Jésus et qui sera fils du très haut, alors qu’elle n’a pas d’époux.

La seule personne qui puisse la comprendre c’est sans doute sa cousine qui est enceinte alors qu’elle était stérile et qu’elle est âgée !

Je vois la rencontre de ces deux femmes à qui Dieu vient de donner des missions énormes. Deux femmes simples. On sait peu de choses de Marie. D’Elisabeth l’Evangile nous dit que c’est une femme juste devant Dieu, qui suit les commandements et les observances du Seigneur d’une manière irréprochable.

Ces femmes ont toutes les deux en commun qu’elles ont vu l’œuvre de Dieu dans ce qui leur arrive, elles ont pu nommer Dieu comme étant l’origine et la finalité de leur grossesse. Grâce à cela, le Seigneur pourra venir sur terre.

Et pour moi dans ma vie, comment est-ce que je permets que Dieu soit présent ici et maintenant ?

Comment est-ce que je permets que son œuvre se réalise ? Comment est-ce que je suis passeur de Dieu ?

Seigneur, donne-moi la grâce de l’obéissance à tes commandements qui seule permet cette proximité avec toi.

Donne-moi, en cette veille de Noël, le désir d’enfanter chaque jour de tes œuvres

 

Mardi 22 décembre 2015

Luc 1, 46-56

Il nous est donné aujourd’hui en cette dernière semaine de l’Avent de méditer cet hymne de Marie qui rend grâce pour les merveilles de Dieu.

L’ange Gabriel est venu annoncer à Marie qu’elle allait enfanter un fils qui s’appellerait Jésus et comme pour l’inviter à croire à cet événement, il lui annonce également que sa cousine Elisabeth, stérile, attend elle aussi un enfant qui sera Jean le Baptiste.

Marie se précipite chez sa cousine et comprend alors que tout ce que lui a dit l’ange est réalisé.

Marie comprend dans son corps la réalité de Dieu. Elle n’a plus alors qu’à rendre grâce.

Marie rend grâce pour ce qui lui arrive ; elle sera la mère de Dieu. « Mon âme exalte le Seigneur et mon esprit s’est rempli d’allégresse à cause de Dieu, mon Sauveur, parce qu’il a porté son regard sur son humble servante »

Puis Marie rend grâce pour tout ce que Dieu a fait pour son peuple depuis Abraham. « Sa bonté s’étend de générations en générations sur ceux qui le craignent. » « il a dispersé les hommes à la pensée orgueilleuse, il a jeté les puissants à bas de leur trône et il a élevé les humbles. »

L’annonce de la naissance de Jésus cristallise toute l’attente d’un peuple qui a annoncé cette venue, cru en Dieu, douté aussi. Marie qui connaît bien les écritures de l’ancien testament comprend que tout cela se réalise aujourd’hui, par elle, puisque Dieu se manifeste en elle.

Marie nous invite, nous aussi, à voir que Dieu porte son regard sur chacun.

Seigneur, qu’à l’image de Marie, je réalise ta présence en moi et que je rende grâce pour ce bonheur.

 

Mercredi 23 décembre 2015

Luc 1, 57-66

Avec la naissance de Jean le Baptiste, nous sommes à la frontière entre l’ancien et le nouveau testament. La naissance de Jésus est toute proche, mais il faut ce signe fort pour préparer le peuple à la naissance de son Dieu, de son Messie tant attendu.

Jean le baptiste est né d’Elisabeth cousine de Marie, femme stérile et vieille qui avait perdu tout espoir d’enfanter. Quand l’ange Gabriel vient annoncer à Zacharie, mari d’Elisabeth, que sa femme va enfanter un fils qui s’appellera Jean, Zacharie doute.

Comment cela serait possible depuis le temps qu’il prie et compte tenu de l’âge de sa femme.

Mais à Dieu rien n’est impossible et c’est quand il ne reste plus que la foi que Zacharie va être exaucé. Ce ne peut être alors que l’œuvre de Dieu.

A la naissance de leur fils, le peuple attend selon la coutume qu’il soit nommé Zacharie comme son père. Mais Elisabeth et Zacharie qui savent eux que tout cela n’a été possible que par la volonté de Dieu, le nomment Jean.

C’est un signe pour le peuple que cet enfant n’est pas ordinaire et que la main du Seigneur est sur lui. Ce sera le grand prophète Jean le Baptiste qui va désigner Jésus comme le Messie, le sauveur attendu.

La persévérance de Zacharie dans sa prière est exceptionnelle et pourtant il doute. Et moi quelle persévérance ai-je dans la prière ? Ne suis-je pas un peu comme un enfant gâté qui veut bien faire un effort mais qui exige un bénéfice immédiat.

Seigneur, nous ne connaissons ni l’heure ni le jour de ta venue, ni l’heure ni le jour où notre prière sera exaucée.

Seigneur, donne-moi la foi de croire, même et surtout, quand tout semble perdu à l’homme que je suis. Car alors je te laisse vraiment la place.

Seigneur, qu’alors je ne doute pas que ta volonté puisse s’accomplir, et que ma prière trouve grâce auprès de toi.

 

 Jeudi 24 décembre 2015

Luc 1, 67-79

Nous savons qu’à l’annonce de la grossesse de Elisabeth par l’ange Gabriel, Zacharie a douté; car il a douté Zacharie a été privé de la parole jusqu’à la naissance de Jean-Baptiste.

Mais à la naissance de Jean-Baptiste, Zacharie fut rempli de l’Esprit Saint et prophétisa. Non seulement il retrouve la parole, mais c’est alors une parole prophétique.

Soudain, Zacharie comprend que tous ces évènements extraordinaires sont la manifestation de la volonté de Dieu. Cette fois-ci Zacharie ne peut plus douter ; tout prend sens.

Comme Marie quand elle comprend qu’elle est l’instrument de l’œuvre de Dieu, Zacharie rend grâce à Dieu, ce Dieu annoncé depuis l’ancien testament et tant attendu.

Et se tournant vers son fils, « et toi petit enfant, tu seras appelé prophète du Très Haut, car tu marcheras par devant sous le regard du Seigneur, pour prévenir ses routes »

Je vois cet homme si homme par ses désirs et ses doutes et je me reconnais en lui.

Je le vois aussi rendre grâce à Dieu qu’il reconnaît enfin dans cet événement qu’est la naissance de son fils.

Seigneur donne-moi la grâce de te reconnaître moi aussi, de reconnaître ta présence dans ma vie et de pouvoir t’en rendre grâce.