Commentaire biblique – du 28 au 31 décembre 2015

Lundi 28 décembre 2015

Mat 2, 13-18

Les mages venus d’Orient ont cherché et trouvé celui vers lequel l’étoile les a conduit.

Ils ont vu et reconnu cet enfant comme étant le roi des juifs ; ils l’ont couvert de présents, d’encens et se sont prosternés devant lui.

Ils avaient demandé leur chemin à Hérode et sont rentrés chez eux sans repasser chez lui lui indiquer le lieu où il se trouvait, obéissant ainsi à l’ange.

Alors l’ange du Seigneur vint ensuite visiter Joseph, lui ordonnant de se lever et de fuir en Egypte avec l’enfant et sa mère pour échapper à Hérode.

« Joseph se leva, prit l’enfant et sa mère avec lui, de nuit, et se retira en Egypte »

J’observe les verbes de ce texte : l’ange ordonne à Joseph de se lever et de fuir.

Sur ordre de l’ange, Joseph se lève en pleine nuit et emmène femme et enfant en terre étrangère.

Sur ordre de l’ange, en pleine nuit et alors qu’ils sont déjà pauvres, Joseph, Marie et Jésus deviennent des immigrés et vont devoir vivre plusieurs années loin de leur famille par crainte de se faire tuer.

Je regarde ces évènements, je regarde ceux qui se produisent aujourd’hui dans notre pays : ces gens qui travaillent, ont des maisons, de la famille, qui quittent tout car ils croient en Dieu, et que au nom de cette foi, ils risquent la mort chez eux.Ils deviennent alors des émigrés tant que vivront ceux qui les menacent.

Seigneur, comment t’aurais-je accueilli en tant qu’Egyptien ?

Seigneur, comment aujourd’hui j’accueille ceux qui émigrent à cause de leur foi, de la violence, de la pauvreté ?

 

Seigneur, donne-moi la grâce de voir dans ces femmes et ces hommes un peu de toi

Donne-moi la grâce de vaincre mes peurs de la différence, de la peur de manquer pour pouvoir accueillir celui qui n’a rien, ni arme ni pain.

Seigneur accorde-moi ton pardon pour toutes les fois où ma peur est plus grande que l’Amour.

 

mardi 29 Décembre 2015

Luc 2,22-32

L’Evangile de ce jour est celui de la présentation de Jésus au temple, par ses parents, selon la tradition de Moïse, qui préconisait que Tout premier né de sexe masculin soit consacré au Seigneur, avec en offrande un couple de tourterelles ou deux petites colombes.

Sans doute ne s’agit-il pas de voir là une règle sexiste mais seulement une préparation de ce qui devait arriver : Jésus serait le premier né de la vierge Marie.

Il fallait en offrande apporter des tourterelles ou des colombes. Cet oiseau blanc se retrouvera tout au long de la vie de Jésus symbolisant l’Esprit Saint.

Joseph et Marie sacrifient à la tradition et se rendent de Nazareth à Jérusalem pour présenter leur premier-né au temple.

Et là, ils rencontrent Syméon qui attendait ce jour pour mourir ; le jour où le messie, le fils de Dieu serait présenté au temple.

C’est l’Esprit qui lui avait révélé qu’il verrait au temple le Messie et c’est poussé par l’Esprit qu’il se rend au temple ce jour là.

Syméon en prenant l’enfant dans ses bras voit s’accomplir les révélations de l’Esprit. Alors il bénit Dieu et confie l’enfant à ses parents étonnés et prévient sa mère de ce que cet enfant provoquera la chute et le relèvement de beaucoup en Israël.

Je vois combien le Seigneur est à l’œuvre par l’Esprit, combien ils nous accompagne et combien il permet que nous comprenions qu’il est Seigneur Dieu.

Il est bien présent dans notre vie en tout cas dans celle de Syméon. Le texte nous dit de Syméon que c’était un homme juste et religieux .

Sans aucun doute je ne deviendrais jamais un Syméon, mais à moi aussi le Seigneur me parle chaque jour pour que je le reconnaisse, pour me dire qui il est.

Seigneur donne moi la grâce de te laisser la place et le temps nécessaire pour que je puisse entendre ta parole, pour que tu puisses te révéler à moi aussi

Mercredi 30 Décembre 2015

Luc 2, 36-40

Hier nous méditions la rencontre au Temple de Joseph Marie et leur enfant avec Syméon. Les parents de Jésus étaient venus accomplir les obligations prescrites par la loi de Moïse et ce faisant ils ont rencontrés Syméon qui reconnait l’enfant comme étant celui qu’il attendait pour mourir. Il le nomme comme étant le salut, la lumière du monde.

Bien sûr Joseph et Marie sont surpris et cela ne s’arrête pas là.

Ils vont alors rencontrer Anne, fille de Phanuel, de la tribu d’Aser. Il s’agit d’une femme très âgée.

L’évangéliste dit d’elle qu’ « elle ne s’éloignait pas du Temple, servant Dieu jour et nuit dans le jeûne et la prière. »

Et cette femme reconnait dans l’enfant de Marie et Joseph, celui qui délivrera Jérusalem. Elle l’annonce à tous ceux qui sont là au Temple.

A cette description on entend qu’il s’agit d’une personne pieuse et proche du Seigneur.

C’est cela aussi qui lui permet de reconnaitre que cet enfant est Jésus et de le décrire par sa mission : celle de délivrer Jérusalem.

C’est quand même extraordinaire : un enfant nait dans une étable, de parents ordinaires, ou presque, et il faut révéler au monde entier, qu’il s’agit du sauveur du monde dont Dieu a annoncé la venue, par l’intermédiaires d’hommes qui ont eu des songes, des révélations, des voix…

Dieu connait les hommes et leur incrédulité. Alors il a placé çà et là des personnes dont la foi profonde leur permettait de comprendre les évènements et de révéler aux hommes leur vrai sens.

C’est à cette catégorie de personnes qu’appartenait Anne.

Seigneur, donne-moi de voir que c’est la fidélité de Anne à ta Parole qui lui a permis de te reconnaitre dans cet enfants.

Seigneur, donne-moi la grâce de désirer cette proximité avec toi pour te proclamer à mon tour au Monde.

 

 

Jeudi 31 décembre 2015

Jean 1,1-18

En ces lendemains de Noël, il nous est donné ce jour de nous nourrir du prologue de Jean qui nous rappelle d’où vient  Jésus-Christ et quel est le sens de sa venue sur terre.

« Au commencement était le Verbe, et le Verbe était tourné vers Dieu, et le Verbe était Dieu. Par Lui tout s’est fait, et rien de ce qui s’est fait ne s’est fait sans lui. »

Si le Verbe est Dieu, Jean nous invite à reconnaître que Dieu est au commencement. Comme dans la genèse, Dieu est au commencement.

Ce commencement n’est pas juste le début de quelque chose, mais le commencement absolu, la source de tout.

Je regarde comment je vis moi, que Dieu est la source de tout.

Seigneur donne-moi de reconnaître en toi le créateur de l’univers, et de toute vie. Alors, je ne pourrais que te chercher, chercher à faire ta volonté.

Puis Jean ajoute « Et le verbe s’est fait chair, il a habité parmi nous, et nous avons vu sa gloire, la gloire qu’il tient de son Père comme fils unique, plein de grâce et de vérité. »

Dieu nous a donné son fils afin que nous voyons sa gloire c’est-à-dire ce qui manifeste Dieu aux hommes comme les évènements  à travers lesquels la puissance de Dieu apparaît.

Il nous appartient en ces lendemains de Noël, de choisir chaque jour d’accueillir le Fils unique de Dieu venu dans le monde et de nous laisser guider et éclairer par lui pour aller vers le Père.

Seigneur donne-moi la grâce de placer chaque jour de ma vie dans tes mains pour qu’à travers moi, tu puisses continuer ton œuvre.