A la découverte du lin en Pays de Caux, avec la visite d’une usine de teillage et de culture en plaine

Le lin, une identité forte de la région Haute-Normandie.

L’usine « Terre de Lin » à Saint-Pierre-le-Viger, sur les bords du Dun a reçu la visite de notre archevêque, Mgr Dominique Lebrun accompagné d’agriculteurs et membres de la coopérative de la paroisse de Doudeville, mardi 18 juin. Cette visite s’est déroulée sous la conduite de Monsieur Heymeric, ancien directeur adjoint de la coopérative et s’est achevée dans les champs d’expérimentations pour les futurs semences de lin qui sont sous la responsabilité de Madame Dambry.

Le lin est une fibre naturelle pour le tissage qui remonte vers 6000 ans avant notre air. Les Égyptiens possédaient la technique de tissage pour leur tenue vestimentaire. C’est en cette période de l’année où dans les champs, nous apercevons cette plante à fleur bleue, ondulée par le vent, nous donnant comme une impression d’une mer en plaine.

Il faut 100 jours entre la semence en terre et sa floraison. Elle pousse comme la fougère pour donner un fil très résistant pour le tissage. La Seine-Maritime est l’un des premiers producteurs de lin. Le lin est arraché et rouie (action de maturation pour les champignons pour séparer le fil de son support, une action qui a besoin de soleil et de pluie) en plaine avant d’être apporté à la coopérative pour y être débarrassé des anas, support pour le fil.

Les anas sont les fragments de paille récupérés lors du teillage. Ils représentent environ 50% de l’ensemble de la plante. Ils ont différents types de débouchés :

  • La litière pour chevaux
  • la fibre longue est utilisée pour le tissage
  • la fibre courte pour les garnissages de portières voitures
  • Les graines elles, sont utilisées pour l’huile de combustibles et les semences.

Le lin est une culture très technique qui demande un savoir-faire, des équipements spécifiques, de la réactivité et de la passion. Ce fut une belle et riche découverte !

Benoit Brentot, doyen du Pays de Caux

Album photos © P. Benoit Brentot