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Le mot du curé – 11 mars 2022

Durant plus de trois semaines, s’est tenu à Paris le procès des complices présumés des assassins du Père Hamel. Ce lundi 14 Mars, j’ai tenu à assister aux plaidoiries des parties civiles et aux réquisitoires des avocates générales.
J’ai tout de suite été frappé par les rapports humains tissés entre les avocats, les victimes, les coupables… On sentait qu’une aventure humaine forte s’était vécue tout au long des mois de procédures et du procès. Les plaidoiries ont été marquantes par leur sobriété dans l’accusation et le souci de tendre la main vers les présumés coupables pour leur faire comprendre que tous nous avons cette capacité personnelle de choisir notre vie.
Le Père Hamel a aussi connu les douleurs d’une enfance marquée par le divorce de ses parents, la séparation avec sa mère pendant 5 ans, la guerre en Algérie, un ministère parfois difficile en paroisse. Mais il a choisi de servir et d’aimer. Le parcours humain des coupables a aussi été un chemin semé d’embûches et de blessures mais tous les avocats leur ont dit qu’ils pouvaient choisir un autre chemin que celui emprunté jusque-là.

Et nous, que choisissons-nous ? Deux chemins s’offrent à nous, rappelait le livre du Deutéronome au début de ce Carême : un chemin de bonheur et de vie, ou un chemin de mort et de malheur. A la suite de Moïse, des prophètes et de Jésus, choisissons la vie et l’amour ! Comme le Père Hamel et tant d’autres ! Que ce chemin librement choisi soit notre choix de Carême !

Père François-Xavier Henry