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Mot du curé : 4 mars 2022

Depuis le début de l’Avent, nous avons reçu une nouvelle traduction du Missel Romain. Quelques changements notables ont déjà été mis en œuvre dans nos célébrations eucharistiques :
– lors de la récitation du « Je confesse à Dieu »,
– la notion des péchés et non plus du péché dans le chant du « Gloria », de même que dans le chant de l’ « Agneau de Dieu »,
– lors de la présentation du pain avant la communion, « Voici l’Agneau de Dieu ».
Nous profiterons du Carême qui commence pour introduite la monition qui couvre l’offertoire :

« Priez, frères et sœurs : que mon sacrifice, qui est aussi le vôtre, soit agréable à Dieu le Père tout puissant« .

Et l’assemblée répond :

« Que le Seigneur reçoive de vos mains ce sacrifice à la louange et à la gloire de son nom, pour notre bien et celui de toute l’Eglise« .

Ce changement peut être sujet à quelques critiques : la notion de sacrifice qui semble inusitée, l’insistance sur le sacerdoce du prêtre au détriment du sacerdoce commun, la longueur de la réponse.
Et pourtant cette formule est riche pour notre prière et notre compréhension de l’Eglise. Avant de la critiquer, aimons-la et entrons dans sa dynamique propre.

Cette nouvelle prière sur les offrandes précise ce qu’est le sacrifice de « toute l’Eglise » ainsi que l’articulation entre le sacerdoce ministériel du prêtre et le sacerdoce commun des fidèles baptisés. Certes, comme dans la précédente formule, il est bien question d’inviter au sacrifice par lequel Jésus-Christ offre à son Père, par le ministère du prêtre, son corps et son sang sous les apparences du pain et du vin, mais la nouvelle prière insiste sur la participation active des fidèles et sur l’offrande commune du prêtre et de l’assemblée : « Mon sacrifice, qui est aussi le vôtre » dit le prêtre. La prière eucharistique est la prière de tout un peuple, et pas seulement celle du prêtre célébrant.

Cette nouvelle formule associe de manière beaucoup plus étroite l’assemblée à la prière eucharistique. Elle engage l’assemblée à participer, par les mains du prêtre, à l’offrande du sacrifice eucharistique. Il est important de souligner la communauté d’offrande, et les rôles propres du prêtre et des fidèles. L’Eglise souhaite que les fidèles n’assistent pas au mystère eucharistique comme des spectateurs mais qu’ils participent activement et consciemment à l’action sacrée. Ce n’est pas le sacrifice du prêtre seul. En union avec lui, les fidèles s’offrent eux-mêmes. Puisse cette nouvelle prière nous aider à entrer davantage dans la compréhension du mystère de l’eucharistie et de l’Eglise.

Père François-Xavier