Mot du curé – 28 octobre 2022

Le mémorial de la Toussaint et du 2 Novembre

La messe est un mémorial : un acte rituel qui fait mémoire d’un événement du passé au cours duquel Dieu a montré son salut. Le mémorial rend présent ce geste salvateur passé : il en va ainsi de la Pâque juive, du Sabbat, ou du repas de la Cène rendu présent par la célébration de la messe. Le passé rendu présent par le rite nous tourne aussi vers l’avenir permis par le Seigneur : Dieu a agi dans le passé, et par fidélité à son Alliance, il continuera d’agir aujourd’hui et demain.
La fête de la Toussaint nous permet de célébrer dans une même fête la sainteté de Dieu qui transfigure les cœurs de ceux qui ont vécu pleinement les exigences de leur baptême. Cette fête est une joyeuse annonce du projet de Dieu pour chacun de nous : il nous propose sa vie en partage. Voulons-nous la vivre librement et joyeusement ? La foule des saints nous montre que la vie de Dieu ne retire rien à ce que nous sommes, mais que au contraire, elle nous aide à être pleinement nous-même, riches de toutes nos potentialités qui s’expriment par et
pour l’amour. La Toussaint est une invitation de Dieu. Saurons-nous lui répondre ?
La fête du 2 Novembre est ce rendez-vous annuel où nous faisons mémoire et prions pour tous les fidèles dont l’âme est désormais dans les mains de Dieu. Leur corps sans vie attendent d’être réveillés – c’est le sens du mot cimetière « dortoir » en grec – le jour de la Résurrection. Le 2 Novembre est notre avenir passager avant de goûter à la pleine lumière de la sainteté de Dieu qui se diffracte dans tous les élus.

Père François-Xavier Henry