Mot du curé – 17 Mars 2023

Le procès de Dieu

Ce 4e dimanche de Carême est marqué par la rencontre de Jésus avec l’aveugle de naissance de la piscine de Siloé. Jésus crache sur le sol, et avec la poussière, il fait un onguent qui va redonner la vue à cet homme. De la sorte, Jésus lie son acte au geste de la Création au cours duquel le Père façonne l’être humain avec la poussière du sol. Par ce signe, Jésus nous fait entrer dans la nouvelle Création voulue par le Père, mise en œuvre par le Fils et déployée dans l’histoire par l’Esprit-Saint.
La réponse de l’humanité, illustrée par la réaction des témoins du miracle opéré par Jésus, ne se fait pas attendre : les grands ne comprennent pas ce signe et les petits, par peur des grands, n’osent confesser leur joie de se savoir aimés de Dieu et sauvés par Lui.
Où en sommes-nous de notre Carême ? Nous voilà au milieu du gué ! Et le chemin de conversion se fait plus aride. Nos efforts dans la prière, le jeûne et l’aumône nous coûtent davantage.
Comme les grands de l’Evangile, nous pouvons aisément critiquer Dieu car nous ne voulons pas aller plus avant sur le chemin de libération proposé par Dieu ; et comme les petits, nous pouvons être paralysés par la peur du regard des autres.
Ce 4e dimanche de Carême est celui de la joie pascale, manifestée par la couleur rose, joie de nous savoir sauvés qui commence à illuminer le violet de notre conversion laborieuse.
Continuons à creuser le sillon du Salut proposé par Dieu dans notre cœur, pour pouvoir goûter pleinement à la joie du matin de la Résurrection !

Père François-Xavier Henry