33e Dimanche du temps ordinaire

33e DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE

Dimanche 15 novembre 2020

Vous pouvez télécharger ici le feuillet à imprimer si vous le souhaitez

Après le Signe de Croix, nous chantons : .

A ce monde que tu fais
A ce monde que tu fais chaque jour avec tendresse,
Donne un coeur de chair, donne un coeur nouveau !
A ce monde où tu voudrais plus de joie, moins de détresse,
Donne un coeur de chair, donne un coeur nouveau !
A ce monde qui renaît s’il a foi en ta promesse,
Donne un coeur de chair, donne un coeur nouveau !

Viennent les cieux nouveaux et la nouvelle terre
que ta bonté nous donnera !
Viennent les cieux nouveaux et la nouvelle terre
où ta justice habitera.

A ce monde traversé par la haine et la violence,
Donne un coeur de chair, donne un coeur nouveau !
A ce monde ravagé par la guerre et la souffrance,
Donne un coeur de chair, donne un coeur nouveau !
A ce monde séparé de ses sources d’espérance,
Donne un coeur de chair, donne un coeur nouveau !

Sur le peuple des croyants dérouté par son histoire,
Envoie ton Esprit, un Esprit nouveau !
Sur le peuple des souffrants qui occupe ta mémoire,
Envoie ton Esprit, un Esprit nouveau !
Sur le peuple qui attend que paraisse enfin ta gloire,
Envoie ton Esprit, un Esprit nouveau !

Sur tous ceux que tu choisis pour répandre l’Evangile,
Envoie ton Esprit, un Esprit nouveau !
Sur tous ceux qui ont repris l’aventure des disciples,
Envoie ton Esprit, un Esprit nouveau !
Sur tous ceux qui ont appris la grandeur de ton service,
Envoie ton Esprit, un Esprit nouveau !

Mélodie

Puis on lit la Première Lecture du jour. (dans notre Magnificat ou Prions en Église ou Parole et Prière ou sur le site de l’AELF)..

Puis on écoute le Psaume

Puis on lit la Deuxième Lecture du jour. (Dans vos missels ou sur le site de l’AELF)..

On chante l’Alléluia (Par exemple : Alléluia (Dit de Taizé) )

Et on lit l’Évangile (Dans vos missels ou sur le site de l’AELF).

 

Méditation de la Parole de Dieu proposé par notre diacre Guillaume Houdan :

Chers frères et sœurs,

Ce 33ème dimanche du temps ordinaire, nous vivons, selon le calendrier de l’Eglise, la « journée mondiale des pauvres »…

Cette journée a été décrétée par le pape François en 2017. Est-elle une de ces multiples « journées » officielles où l’on met un sujet important en avant pour l’oublier le lendemain ?

A quoi sommes-nous donc invités aujourd’hui ?

A éradiquer la misère ? Mais il y a déjà une journée mondiale de lutte contre la misère (le 17 octobre).

A donner généreusement ? Oui, bien sûr, nous y sommes plus particulièrement invités aujourd’hui par le Secours Catholique.

Nous sommes surtout appelés à vivre généreusement. Mais pourquoi ? La parabole des talents que nous méditons ce dimanche nous invite à comprendre que la logique du Royaume de Dieu est celle de la générosité…

Peut-être avez-vous remarqué que, pour terminer le temps ordinaire, nous parcourons sur trois dimanches le chapitre 25 de l’Evangile selon Saint Matthieu. Dimanche dernier, nous lisions la parabole des vierges folles et des vierges sages. Dimanche prochain, il s’agira du Jugement dernier et de notre place dans le Royaume éternel.

C’est à l’intérieur de ce long chapitre 25 qu’il faut situer cette parabole des talents pour bien la saisir : il y est fondamentalement question du Royaume de Dieu, et de notre entrée dans la vie éternelle.

Ecartons d’emblée une lecture « économique » de ce passage. En effet, Jésus n’est pas en train d’élaborer une théorie de l’investissement financier incitant à la prise de risque plutôt qu’à l’épargne.

Selon les biblistes, un « talent » vaut 17 années du travail d’un paysan palestinien de l’époque, ou, en termes plus actuels, l’équivalent de plusieurs centaines de milliers d’euros ! Confier 5, 2 ou 1 talents, ce n’est pas réaliste aux yeux des hommes.

Il ne s’agit pas d’une leçon d’économie, il s’agit de Dieu et du Royaume éternel.

Je vous invite donc d’abord à goûter la générosité sans limite de ce maître que vous ayez reçu un, deux ou cinq talents.

Et observez :

Le maître donne généreusement.

Il ne dit rien, ne demande rien.

Puis il part.

Les serviteurs se retrouvent donc seuls responsables de ces « talents ». Nous nous retrouvons responsables. Qu’en faisons-nous ?

Le risque, c’est que nous nous sentions accablés par cette générosité, que la peur s’installe. C’est ce qui arrive au troisième serviteur : il a peur, il cache son talent pour être sûr de ne rien perdre, et redoute la dureté du maître.

Il n’a pas compris qui est ce maître : Un maître qui ne veut justement pas nous accabler. Vous remarquerez même sa délicatesse puisqu’il donne « à chacun selon ses capacités », selon ce que nous pouvons faire.

Mais, concrètement, que pouvons-nous faire pour être dignes de cette confiance de Dieu?

Soyons attentifs maintenant aux deux premiers serviteurs. Ils n’ont pas eu peur. « Aussitôt », ils s’en allèrent pour « faire valoir » ce qu’ils avaient reçu. Ils ne sont pas posés de questions sur leur capacité, les risques qu’ils allaient prendre, ou les pertes possibles. Ils ont eu confiance en leur maître et se sont d’abord laissé guider par sa générosité.

Ils ont reçu beaucoup. Alors ils ont donné beaucoup. Ils ont compris que le don enrichit, qu’en se donnant, on reçoit bien davantage qu’en restant confiné (au passage, face au royaume de Dieu, il y a des confinements spirituels qui sont bien plus graves que ceux qui nous sont imposés actuellement…).

A ces serviteurs, le maître dit « entre dans la joie de ton Seigneur ». Ils ont trouvé le chemin de la joie parce qu’ils sont entrés dans la logique du Royaume de Dieu

Je voudrais vous confier qu’en regardant notre paroisse, je pressens souvent ce Royaume de Dieu. Et c’est une joie.

Il y a par exemple bien des familles qui ressemblent à ces deux premiers serviteurs.

Leur foyer est déjà bien rempli (les talents offerts…) et suffirait à occuper leur temps et leurs finances. Et pourtant, elles n’hésitent pas à l’élargir par l’adoption, l’accueil de l’immigré ou la place donnée aux aïeux.

Alors qu’ils ont déjà un emploi et une place utile dans la société, beaucoup ne s’en contentent pas. Ils n’hésitent pas à s’engager et à donner généreusement de leur temps pour servir. On les trouve dans l’attention aux plus fragiles, la préparation de l’église ou des sacrements, l’engagement politique etc…

Oui, ils sont nombreux ces baptisés qui n’ont pas enfoui leur talent.

Vous êtes nombreux dans la paroisse. Alors confiance ! Cette parabole est là pour vous encourager. Réjouissez-vous du don généreux de Dieu dans nos pauvres vies.

Avec vous, grâce à vous, continuons. N’ayons pas peur de donner généreusement. N’ayons pas peur de nous donner. Davantage encore. Il s’agit là de la logique du Royaume de Dieu.

Guillaume Houdan, diacre.

 

Adressons nos intentions prière, pour nous-mêmes, pour nos proches et pour le monde. Puis, unis dans le même Esprit, vivant la même foi, nous pouvons dire en communion spirituelle, la prière que nous avons reçue du Sauveur :

Notre Père…

Accorde-nous, Seigneur, de trouver notre joie dans notre fidélité :
car c’est un bonheur durable et profond
de servir constamment le créateur de tout bien.
Par Jésus Christ, ton Fils, notre Seigneur. Amen.

Le Saint-Sacrement sera exposé dans l’Église Saint-Pierre d’Yvetot dimanche après-midi de 15h à 17h, nous terminerons ce temps de prière en chantant les vêpres.