32e Dimanche du temps ordinaire

32e DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE

Dimanche 8 novembre 2020

Vous pouvez télécharger ici le feuillet à imprimer si vous le souhaitez

Au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit.

Dieu est en attente
Entrez, Dieu est en attente,
Sa maison est un lieu pour la paix.
Goûtez, Dieu est en partage,
Sa table est un lieu pour se donner.

 
Vous êtes le peuple de Dieu,
Pierres vivantes de son église,
Traces brûlantes de son passage,
Jetant les grains de l’évangile.
Vous êtes le peuple de Dieu,
Marques vivantes de son visage,
Signes visibles de sa tendresse,
Portant les fruits de l’évangile.
 
Vous êtes le peuple de Dieu,
Fêtes vivantes de sa promesse,
Pages ardentes de sa parole,
Jouant les mots de sa musique.
Mélodie

Puis on lit la Première Lecture du jour. (Dans vos missels ou sur le site de l’AELF)..

Puis on écoute le Psaume

Puis on lit la Deuxième Lecture du jour. (Dans vos missels ou sur le site de l’AELF)..

On chante l’Alléluia (Par exemple : Alléluia (Dit de Taizé) )

Et on lit l’Évangile (Dans vos missels ou sur le site de l’AELF).

Méditation de la Parole de Dieu proposé par le Père Elphège Caplan :

Une nouvelle fois, frères et sœurs, le Corps Mystique du Christ, c’est-à-dire l’Église, ne peut pas se réunir. Pour limiter l’expansion de l’épidémie, les baptisés restent éloignés les uns des autres. Chacun, à la maison ou dans son appartement, seul ou en famille, nous prions ensemble en communion spirituelle, le même Seigneur nous unissant.

Même en plein jour, une grande nuit semble s’être abattue sur la France.
Il y a ceux qui veillent parce que la maladie les empêche de dormir, et ceux qui veillent auprès des malades parce qu’ils prodiguent leurs soins.
Il y a ceux qui veillent en pensant à un proche à l’article de la mort et ceux qui veillent dans les larmes d’un deuil récent.
Il y a ceux qui veillent parce qu’ils sont inquiets pour la sécurité de leur emploi et ceux pour qui c’est l’avenir de leurs proches qui trouble leur sommeil angoissé.

La nuit peut être noire pour celui qui n’attend plus l’aube, mais elle s’illumine d’étoile pour celui qui laisse sa vie fécondée par la foi. Car la condition du disciple du
Seigneur Jésus en pèlerinage sur cette terre, c’est de vivre son histoire dans une veille patiente et attentive, confiant dans les promesses de son baptême.

Ainsi, l’enseignement de Jésus nous invite aujourd’hui à nous représenter en esprit cette parabole où un cortège nuptial, constitué de dix jeunes filles, attend pendant la nuit la venue de l’Époux pour entrer dans le lieu la fête.
Toutes finissent par tomber de fatigue. Cependant il y a différents sommeils. Il y a un sommeil avisé et un sommeil fou. Le sommeil de celui qui dort paisiblement, car il est dans la confiance, et le sommeil de l’oubli et de la fuite, qui s’oppose à la veille vigilante.

Un cri soudain, comme une brisure. Voici l’époux ! Sortez à sa rencontre1 !
Le silence nocturne déchiré. Voici l’époux ! Sortez à sa rencontre !
L’immobilisme nocturne s’interrompt. Voici l’époux ! Sortez à sa rencontre !
Ce n’est pas un cri d’alarme ou de terreur. C’est un cri de joie et d’allégresse, c’est un élancement enthousiaste qui transperce les ténèbres, un mouvement de l’âme et du corps qui nous emporte dans une danse festive :

Voici votre Dieu ! voici le Seigneur Dieu !
Il vient avec puissance.
Toute chair verra sa gloire2.

Depuis l’exode, c’est toujours dans la nuit que le Seigneur nous libère miraculeusement. C’est dans la nuit de Noël qu’Il se fait proche de nous, petit enfant poser dans une mangeoire. C’est dans la nuit du Samedi Saint qu’Il traverse avec nous les ravins de la mort3 pour nous amener au matin vers les richesses insoupçonnées de la terre promise.

1 – Matthieu 25, 6.
2 – Isaïe 40, 9-10, répons des laudes du temps de l’Avent.
3 – Psaume 22, 4.

Brusquement tiré de l’assoupissement, le Seigneur nous prend par surprise. Mais sommes-nous prêts à être surpris par Dieu ? Car on peut s’éveiller dans une surprise joyeuse, tout comme on peut le faire dans une surprise affolée.
C’est ce que représente cette l’huile pour les lampes. Bien loin d’être des mijaurées égoïstes, les jeunes filles prévoyantes sont bien incapables de répondre au désarroi de leurs sœurs imprévoyantes. Car cette huile est le signe de ce qui ne peut être partagé.
Cette huile, c’est le signe de la prière, nourrissant la flamme qui brille dans l’obscurité.
Cette huile, c’est le signe de l’attente patiente et amoureuse, qui reste fidèle, malgré les ombres des épreuves.
Cette huile, c’est le signe du désir de la rencontre avec le Seigneur Jésus, qui vient par surprise, comme un voleur en pleine nuit4, nous inviter au festin des noces de l’Agneau.

La prière, l’amour, le désir, sont des cheminements personnels que personne ne peut faire à notre place, ce sont des choix de notre volonté pour prendre soin de notre vie spirituelle. Aussi, interrogeons-nous. Pouvons-nous reprendre, du fond de notre cœur, les paroles du psaume d’aujourd’hui ?

Dieu, tu es mon Dieu, je te cherche dès l’aube :
mon âme a soif de toi ;
après toi languit ma chair,
terre aride, altérée, sans eau.

Je t’ai contemplé au sanctuaire,
j’ai vu ta force et ta gloire.
Ton amour vaut mieux que la vie :
tu seras la louange de mes lèvres !

Toute ma vie je vais te bénir,
lever les mains en invoquant ton nom.
Comme par un festin je serai rassasié ;
la joie sur les lèvres, je dirai ta louange.

Dans la nuit, je me souviens de toi
et je reste des heures à te parler.
Oui, tu es venu à mon secours :
je cris de joie à l’ombre de tes ailes5.

Dans cette époque que nous traversons, nuit d’épreuves et de doutes, recherchons l’essentiel. Cela ne se trouve pas dans les commerces du même nom dont l’ouverture est autorisée par décret ministériel, mais dans notre disponibilité intérieure au Christ, Sagesse de Dieu6. Il est encore temps de se fournir en huile, c’est-à-dire d’aimer et de se laisser aimer par Celui qui vient.
Amen.

Père Elphège Caplan

4 – Matthieu 24, 43-44 : Si le maître avait su à quelle heure de la nuit le voleur devrait venir, il aurait veillé et n’aurait pas permis qu’on perçât les murs de sa demeure. Ainsi donc, tenez-vous prêts, vous aussi, car c’est à l’heure que vous ne pensez pas que le Fils de l’homme viendra.
Et aussi 2 Pierre 3, 10.
5 – Psaume 62, 2-8.
6 – Relire la première lecture du livre de la Sagesse qui est une préfiguration du Christ.

Adressons nos intentions prière, pour nous-mêmes, pour nos proches et pour le monde. Puis, unis dans le même Esprit, nous pouvons dire en communion spirituelle, la prière que nous avons reçue du Sauveur :

Notre Père…

 

Le Saint-Sacrement sera exposé dans l’Église Saint-Pierre d’Yvetot dimanche après-midi de 15h à 17h, nous terminerons ce temps de prière en chantant les vêpres.