Semaine du 4 au 10 janvier 2016

LUNDI 4 JANVIER 2016

Nous abordons la première semaine de la nouvelle année ;

Le dimanche 27 décembre dernier fut fétée la Sainte famille

Le 1er janvier la fête de Marie, Mère de Dieu ; nous avons été conviés, comme les bergers, à découvrir Marie et Joseph avec le nouveau né couché dans la mangeoire(-Lc 2,16…)

« Lorsqu’ils virent, ils firent connaître la Parole qui leur avait été dite sur l’enfant… (traduction du texte araméen de la Peshitta).

Le samedi 2 janvier il est fait mémoire de deux frères, Cappodiciens, Pères de l’Eglise, Basile de Césarée + le 1er janvier 379, et Grégoire de Naziance. son frère.  L’ un est l’auteur d’un traité sur la Genèse et Basile d’un Traité sur le Saint Esprit. Cette théologie sur l’Esprit Saint fut reprise dans le Symbole de Nicée Constantinople 1 en 381. (Traité sur le SE 8,14).

Hier 3 janvier nous découvrons l’Epiphanie, avec la venue des mages,… »«  debout Jérusalem, resplendis ! Elle est venue la Lumière… ! ».

Enfin dimanche prochain nous ferons mémoire du baptême de Jésus par Jean-le Baptiste.

La présente semaine est donc enchassèe par ces deux liturgies qui nous éclairent : la Lumière révélée au monde par l’Epiphanie et l’immersion de Jésus dans l’eau du Jourdain.

La 1ère Epitre de St Jn : Cette semaine, comme la semaine passée, la première lecture provient de la 1ère lettre de St Jean : cette lettre est attribuée au disciple « bien aimé », mais elle est de l’Ecole Johannique en raison de la parenté de style, de termes et de thèmes avec ceux de l’apôtre.

A partir du chapitre 3 le thème en est de la filiation divine, impliquant la rupture avec le péché ; il nous est enseigné de nous tourner vers la source de l’amour : Dieu est amour – et, à la source de la foi, le témoignage du vrai Dieu.

 

L’Evangile de Mt ce jour (4,12) : Jésus, ayant appris que Jean avait été livré, se retira dans la Galilée ; (13) Il quitta Nazareth, et vint demeurer à Capharnaüm, ville située près de la mer, dans le territoire de Zabulon et de Nephthali.

Is 9,2 (-) Le peuple qui marchait dans les ténèbres Voit une grande lumière; Sur ceux qui habitaient le pays de l’ombre de la mort Une lumière resplendit.

Le terme «  au-delà du Jourdain », citation du prophète Isaie (Is.8,23 ; 9,1), désignait pour les juifs la région où résidait les non-juifs. Jésus commence son ministère en Gallilée, puis à Nazareth… guérissant toute douleur et toute maladie dans le peuple (23) ;

24 : Sa renommée se fit entendre dans toute la Syrie, et on lui présentait tous les torturés de maladies diverses, oppressés de grandes douleurs, les démoniaques, les lunatiques et les paralysés. Et il les guérissait.

25 Une foule immense le suivit…

Les passages de l’Evangile de Mathieu se retrouvent dans les synoptiques avec quelques variantes.

Avec le psalmiste proclamons : « Aspirez à la pureté…

«  Louanges à ceux qui mettent en Dieu leur confiance. (Ps 2,12)

Et, en ce début d’année nous pouvons transmettre à chacun les Paroles de l’Eternel dans le Livre des Nombres (Nb 6,24-26):

« 24 Que l’Éternel te bénisse, et qu’il te garde!

« 25 Que l’Éternel fasse luire sa face sur toi, et qu’il t’accorde sa grâce!

« 26 Que l’Éternel tourne sa face vers toi, et qu’il te donne la paix!

MARDI 5 JANVIER 2016

Nous poursuivons la lecture de la 1ère lettre de Saint Jean (4,7-10) : (vt7) Bien-aimés, aimons -nous les uns les autres; car l’amour est de Dieu, et quiconque aime est né de Dieu et connaît Dieu.

8 Celui qui n’aime pas n’a pas connu Dieu, car Dieu est amour.

9 L’amour de Dieu a été manifesté envers nous en ce que Dieu a envoyé son Fils unique dans le monde, afin que nous vivions par Lui.

10 Et cet amour consiste, non point en ce que nous avons aimé Dieu, mais en ce qu’il nous a aimés et a envoyé son Fils comme victime expiatoire pour nos péchés.

Un conseil pourrait être donné pour lire ce texte : prenez un crayon et souligner les adjectifs, les substantifs et les verbes ayant rapport avec l’Amour de Dieu, vous y lirez « l’agapèe » six ou sept fois sous différentes formes.

Le psaume 71 ( Psalm (72), attribué à Salomon, exprime l’amour de Dieu pour son peuple :

«   2 Il jugera ton peuple avec justice, Et tes malheureux avec équité.

«  3 Les montagnes porteront la paix pour le peuple, Et les collines aussi, par l’effet « de ta justice…

« 4 Il fera droit aux malheureux du peuple, Il sauvera les enfants du pauvre,…

« 6 Il sera comme une pluie qui tombe sur un terrain fauché, Comme des ondées qui arrosent la campagne…. »

 

L’évangéliste Marc (Mc 6, 34-44) dans ce chapitre 6 Jésus invite ses apôtres à venir à l’écart, dans un lieu désert, pour se reposer un peu (vt 31). Ils partirent donc dans le  bateau pour aller à l’écart, dans un lieu désert  Quand il sortit de la barque, Jésus vit une grande foule, et fut ému de compassion pour eux, parce qu’ils étaient comme des brebis qui n’ont point de berger; et il se mit à leur enseigner beaucoup de choses.

35 Comme l’heure était déjà avancée, ses disciples s’approchèrent de lui, et dirent: Ce lieu est désert, et l’heure est déjà avancée;

36 renvoie -les, afin qu’ils aillent dans les campagnes et dans les villages des environs, pour s ‘acheter de quoi manger.

37 Jésus leur répondit: Donnez -leur vous-mêmes à manger….

38 Et il leur dit: Combien avez -vous de pains ? Allez voir. Ils s’en assurèrent, et répondirent: Cinq, et deux poissons.

41 Il prit les cinq pains et les deux poissons et, levant les yeux vers le ciel, il rendit grâces. Puis, il rompit les pains, et les donna aux disciples, afin qu’ils les distribuent à la foule. Il partagea aussi les deux poissons entre tous.

42 Tous mangèrent et furent rassasiés,

43 et l’on emporta douze paniers pleins de morceaux de pain et de ce qui restait des poissons.

44 Ceux qui avaient mangé les pains étaient cinq mille hommes.

Dans ce passage la référence au berger et au bon pasteur est essentielle ; Jésus se mit à enseigner et nous sommes invités à suivre le bon berger et à proclamer sa Parole.

Jésus invite ses disciples à installer ces hommes rassemblés ; Jésus prit les pains et les poissons et les bénit. Il les donna aux disciples pour que ceux-ci les distribuent Tous furent rassasiés et l’on emporta douze paniers de morceaux non consommés.

La surabondance des dons du Seigneur nous conduit à le louer.

 

Avec le psalmiste abandonnons-nous avec confiance entre les mains du Seigneur :

Puisse «  en ces jours, fleurir la justice, et grande paix jusqu’à la fin des lunes !; Que le Seigneur domine de la mer à la mer, et du fleuve jusqu’au bout de la terre. »

MERCREDI 6 JANVIER 2016

En ce mercredi 6 janvier du «  temps de Noël » nous poursuivons notre cheminement dans la première lettre de St Jean

(1Jn 4,11-18) : 11 « Bien-aimés, si Dieu nous a ainsi aimés, nous devons aussi nous aimer les uns les autres. »      Vt 12 :  « Personne n’a jamais vu Dieu; si nous nous aimons les uns les autres, Dieu demeure en nous, et son amour est parfait en nous ».

Rapprochons ces versets de la 1ère épitre de St Jean , de ceux de l’évangile de Jn en 1,18 il nous est dit : «  Personne n’a jamais vu Dieu; Dieu, le Fils unique, qui est dans le sein du Père, est Celui qui l’a fait connaître ».

Plus loin, toujours en St Jean, ( 14,23) Jésus répond à l’un de ses disciples: « Si quelqu’un m ‘aime, il gardera ma parole, et mon Père l ‘aimera; Nous viendrons à lui, et Nous ferons notre demeure chez lui. »

Ainsi donc il est loisible à chacun de constater des similitudes entre cette 1ère épitre de Jean et l’évangile de St Jean ; à titre d’exemple: – 1 jn 12-20 et Jn 1,18 et 6,46 : « personne n’a jamais vu Dieu… quiconque croit que Jésus est le Christ est né de Dieu »

Le disciple est lié au Mystère du Christ, sa vie est immergée dans la communion avec le Christ.[1]

 

Le psaume 71(72) Ce psaume dédié à Salomon nous interpelle : Pourquoi le don de la sagesse et de la justice a-t-il été accordé à Salomon ? Le Livre des Rois (1 R 3,5,12) nous le dit : à Gabaon, Salomon vit, dans un songe nocturne, apparaître l’Eternel, qui lui dit : « demande : que dois-je te donner » ?

Salomon répondit : «  Tu as témoigné à Ton serviteur, à mon père David, une grande faveur, par ce qu’il a marché devant Toi avec sincérité, justice et droiture de cœur… je suis un tout jeune homme, inhabile à me conduire (Salomon n’avait que 12 ans quand il est devenu roi), Donne à Ton serviteur un cœur intelligent, capable de juger ton peuple, sachant distinguer le bien du mal… »

C’est pourquoi nous pouvons relire ces versets …« O Dieu donne Ta justice au fils de roi. Qu’il juge ton peuple avec droiture et Tes pauvres avec justice…(vt 1 et 2)

 

Mc 6,45 -52 ; Il ne faut pas résister à lire et relire ces péricopes de l’évangéliste St Marc :  Jésus marchant sur les eaux à la suite de la première multiplication des pains (Mc 6,45-52).[2]

« Venons en à présent au récit, relaté par Marc, de Jésus marchand sur les eaux. Ce récit a un parallèle largement concordant avec l’évangile de Jean (6,16-21).

Après la multiplication des pains, Jésus oblige ses disciples à monter dans la barque pour aller à Bethsaïde. Lui-même se retire « sur la montagne » pour prier. Arrivés au milieu du lac avec leur barque, les disciples ne parviennent plus à progresser victimes d’un violent vent contraire.

Le Seigneur, qui était en train de prier, les aperçoit et vient à leur rencontre en marchant sur les eaux. On comprend l’effroi des disciples lorsqu’ils le voient marcher sur les eaux. Ils poussent des cris et sont «  bouleversés ». Mais Jésus s’adresse à eux avec bonté : «Confiance ! C’est moi, n’ayez pas peur » (Mc 6.50)

A première vue on comprend ce « c’est moi » comme une simple formule permettant aux siens de l’identifier, ce qui leur enlève la peur. Pourtant cette lecture n’est pas totalement satisfaisante. Car voici que Jésus monte dans la barque, et le vent tombe ; Jean ajoute qu’à partir de là leur bateau touche très vite terre. Ce qui est remarquable, c’est qu’à ce moment –là ils sont effrayés pour de bon : «  ils étaient complètement bouleversés de stupeur », note Marc d’une expression vigoureuse (6,51). Pourquoi donc ? La peur initiale des disciples de voir un fantôme s’avère sans objet, mais leur crainte n’est pas apaisée pour autant, elle augmente, au contraire, à l’instant même où Jésus monte dans la barque et où le vent tombe brusquement.

Il s’agit, à l’évidence, d’une crainte typiquement «  théophanique », celle qui s’abat sur l’homme quand il se voit immédiatement confronté à la présence de Dieu lui-même. Nous l’avons rencontrée à la fin de la pêche miraculeuse, où Pierre, bien loin de témoigner une joyeuse reconnaissance, est saisi de crainte jusqu’au fond de son âme ; il se jette aux pieds de Jésus et lui dit : «  Eloigne-toi de moi, car je suis un homme pécheur (Lc 5,8). C’est la crainte de Dieu qui envahit le disciple. Car marcher sur l’eau est le fait de Dieu.  Le Jésus qui marche sur les eaux n’est pas simplement le Jésus familier ; en lui les disciples reconnaissent soudain la présence de Dieu lui-même.

 

Pour conclure veillons à reconnaître la présence de Jésus en nous ;

Que le nom de Dieu dure toujours ;

Sous le soleil, que subsiste son nom ;

En lui , que soient bénies toutes les familles de la terre

 

 

[1] Voir in Jésus de Nazareth, Benoit XVI.p. 95, Ed Flammarion 2007.

[2] Voir ds même ouvrage p. 379 commentaires de Benoit XVI/

JEUDI 7 JANVIER 2016

L’antienne d’ouverture, extraite du prologue de Jean, nous immerge dans le récit du début de la Genèse « en arkh » : « Au commencement » et, avant le temps, le Verbe était Dieu ; c’est lui qui a voulu naître dans le temps des hommes… (Jn 1,1)

Hier la liturgie proclamait  en 1Jn 4,12 « Dieu demeure en nous, et son amour est parfait en nous. » ;

Ce jour nous constatons, avec cette même épitre de Jean, que Dieu « nous a aimés le premier. »  Et (vt. 20) « Si quelqu’un dit: J’aime Dieu, et qu’il haïsse son frère, c’est un menteur; car celui qui n’aime pas son frère qu’il voit, comment peut -il aimer Dieu qu’il ne voit pas ?  21 Et nous avons de lui ce commandement: que celui qui aime Dieu aime aussi son frère.

 

Le psaume 71 (72) proposé ce jour à notre lecture est la suite des versets lus hier en rapport avec la réponse faite par Salomon à son Seigneur de lui accorder sagesse et jugement.

Le psaume conclut en son verset 17 pour nous dire : « Puisse Salomon être reconnu éternellement comme un paragon de sagesse et de fortune (Rachi) ; que sa dynastie dure aussi longtemps que le soleil »

 

L’évangile selon St Luc (4, 14-22a) « Jésus, revêtu de la puissance de l’Esprit, retourna en Galilée, et sa renommée se répandit dans tout le pays d’alentour.

(15) Il enseignait dans les synagogues, et il était glorifié par tous.

16 Il se rendit à Nazareth, où il avait été élevé, et, selon sa coutume, il entra dans la synagogue le jour du sabbat. Il se leva pour faire la lecture,

17 et on lui remit le livre du prophète Esaïe. (Is 61,1-2) L ‘ayant déroulé, il trouva l’endroit où il était écrit: «  18 L’Esprit du Seigneur est sur moi, Parce qu ‘il m ‘a oint pour annoncer une bonne nouvelle aux pauvres; Il m ‘a envoyé pour guérir ceux qui ont le coeur brisé ». 19 Pour proclamer aux captifs la délivrance, Et aux aveugles le recouvrement de la vue, Pour renvoyer libres les opprimés, Pour publier une année de grâce du Seigneur. »  20 Ensuite, il roula le livre, le remit au serviteur, et s’assit. Tous ceux qui se trouvaient dans la synagogue avaient les regards fixés sur lui.

21 Alors il commença à leur dire: Aujourd’hui cette parole de l’Écriture, que vous venez d’entendre, est accomplie.

22 Et tous lui rendaient témoignage; ils étaient étonnés des paroles de grâce qui sortaient de sa bouche, et ils disaient: N’est -ce pas le fils de Joseph ?

Dans la synagogue de Nazareth Jésus s’est présenté lui-même et a présenté sa mission en utilisant une phrase semblable à celle d’Isaie : «  l’Esprit du Seigneur est sur moi, par ce qu’il m’a consacré par l’onction (Lc 4,18 ; cf Is 61,1).

Dans la conclusion de la scène du Baptême, il nous est dit que Jésus a reçu la véritable « onction » ; qu’il est l’ « l’oint » attendu ; à ce moment là, lui a été formellement conféré la dignité royale et sacerdotale pour l’histoire et devant Israël.

Jésus nous rappelle ici que le projet de salut de Dieu est pour tous les peuples, tous les hommes sur cette terre, qu’ils soient juifs ou païens.

 

Avec le psalmiste  (Ps 71/72) proclamons : que le nom du Seigneur dure toujours ; sous le soleil, que subsiste son nom !

En Lui, que soient bénies toutes les familles de la terre ;

Que tous les pays le disent bienheureux !

VENDREDI 8 JANVIER 2016

Ce vendredi 8 janvier la liturgie poursuit son cheminement avec la 1ère épitre de Jean (1Jn 5,5-13) : 5 Qui est celui qui a triomphé du monde, sinon celui qui croit que Jésus est le Fils de Dieu ?  (6)  C’est lui, Jésus -Christ, qui est venu avec de l’eau et du sang; non avec l’eau seulement, mais avec l’eau et avec le sang; et c’est l’Esprit qui rend témoignage, parce que l’Esprit est la Vérité.

7 Car il y en a trois qui rendent témoignage:

8 l’Esprit, l’eau et le sang, et les trois sont d’accord…

Quelques versets plus loin les mêmes connotations nous sont dites : (I jn 5,6-8)

«  c’est Lui, Jésus Christ, qui est venu par l’eau et par le sang ; pas seulement l’eau et le sang…Et celui qui rend témoignage, c’est l’Esprit, car l’Esprit est la Vérité Ils sont trois qui rendent témoignage, l’Esprit, l’eau et le sang, et tous les trois se rejoignent en un seul témoignage ».

Le témoignage de l’Esprit dans l’Eglise et par l’Eglise est à comprendre à partir de Jean 15,26 et de Jean 16,10. »[1]

Lc 5, 12-16 : L’évangéliste Luc nous parle de Jésus ;  comme (Jésus) se trouvait dans une ville et voici, un homme couvert de lèpre, l ‘ayant vu, tomba sur sa face, et lui fit cette prière: Seigneur, si tu le veux, tu peux me rendre pur.

Ce récit se retrouve dans les synoptiques (Mt 8,1-4 et Mc 1,40-45) .

Ambroise de Milan dans son traité sur l’Evangile de St Luc analyse longuement les péricopes ;

Le lépreux n’a pas étouffé sa misère ; il a montré sa plaie ; à la volonté du Seigneur il attribue la puissance ; quant à la volonté du Seigneur, il n’en a pas douté…

Et le Seigneur lui répond : «  Je le veux, sois purifié », et immédiatement sa lèpre le quitta. Car il n’y a pas d’intervalle entre l’œuvre de Dieu et son ordre : l’ordre même inclut l’œuvre. Aussi bien, selon St Marc, le Seigneur eut pitié de lui : il est bon que ce soit noté.

Jésus touche le lépreux  sans dégout… et il n’en est pas qu’un seul dont la lèpre soit guérie ; il y a tous ceux à qui il est dit « vous êtes maintenant purs, grâce à la Parole que je vous ai dites(Jn 15,3). Si donc  le remède de la lèpre est la Parole, le mépris de la Parole est assurément la lèpre de l’âme » ajoute Ambroise de Milan.[2]

Pourquoi recommander de n’en parler à personne, sinon pour nous apprendre à ne pas divulguer nos bienfaits, mais à les cacher.

La loi de Moise interdit de toucher les lépreux (Lv 13,3) ; mais celui qui est le Maître de la loi n’a pas à suivre la Loi, mais fait la loi. En prescrivant de se présenter de se montrer au prêtre et de faire une offrande pour sa purification, Jésus montre qu’il ne détruisait pas la loi mais l’accomplissait.

Le verset 16 ajoute « Et lui, (Jésus)  se retirait dans les déserts, et priait »

 

Avec le psalmiste (Ps 147(148) nous pouvons dire :

1 Louez l’Éternel!

Car il est beau de célébrer notre Dieu, Car il est doux, il est bienséant de le louer.

3 Il guérit ceux qui ont le coeur brisé, Et il panse leurs blessures.

13 Car il affermit les barres de tes portes, (Jérusalem) Il bénit tes fils au milieu de toi…

 

[1] Cf in Jésus de Nazareth par Benoit XVI, éd Flammarion2007, p.269 svts.

[2] In Traité sur l’Evangile de St Luc d’Ambroise de Milan, Ed. Le Cerf, SC Tl, p. 184 svts.